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Des écoles sans chauffage en pleine vague de froid: Parents d'élèves et enseignants dénoncent le laisser-aller

par S. M.

  La baisse des températures, ces derniers jours, a été éprouvante pour les élèves et le personnel enseignant dans de nombreuses écoles, à travers le territoire de la wilaya. Que ce soit à Aïn El Beida, Misserghine ou Douar Doudjemaâ, nombreuses écoles primaires sont dépourvues de chauffage. « Les élèves n'arrivent plus à suivre les cours, en particulier durant les premières heures de la matinée. Les petits grelottent de froid dans des chambres froides et obscures en raison du déficit du chauffage et de l'éclairage », témoignent cet enseignant. Et un autre d'enchaîner : « les enfants sont contraints de garder leurs manteaux dans les classes ».

Un troisième enseignant confie que le froid provoque un va-et- vient incessant des élèves aux toilettes ce qui perturbe les cours durant la période matinale. Cette défaillance dans le chauffage concerne, à Oran-ville même nouvelles écoles primaires construites à la hâte dans les nouvelles cités et en particulier au pôle urbain Ahmed Zabana. De nombreuses nouvelles écoles réceptionnées récemment n'ont pas été équipées de chauffage scolaire ce qui a des répercussions fâcheuses sur les petits élèves et leurs enseignants. Des parents d'élèves dénoncent ce laxisme et appellent les autorités locales à prendre leurs responsabilités pour résoudre cet épineux problème qui n'a que trop duré. Les anciennes écoles de la ville et des périphéries ne sont pas mieux loties, en raison des défaillances dans leur entretien confié aux mairies qui disposent de moins en moins d'argent pour assurer cette tâche. De nombreuses communes n'arrivent même pas à assurer le minimum pour l'entretien des écoles. Les directeurs des écoles se plaignent du déficit, en femmes de ménage et en gardiens et du manque d'équipements scolaires dans les classes. Les parents d'élèves sont souvent sollicités par les enseignants pour rapporter un bain d'huile, une résistance, des chaises, des jouets ou tout simplement des rames de papier. Et même les petits chérubins des classes préscolaires ne sont pas épargnés. Des parents doivent cotiser pour acheter des chaises et des livres pour enfants. De nombreux écoliers éprouvent, ainsi, tout le mal du monde à se concentrer pour suivre leurs cours et en particulier durant les deux premières heures de la matinée. La situation est d'autant plus désespérée, puisque la saison du froid est bel et bien installée avec une remarquable chute de la température.