Près
d'une dizaine de projets, dont certains ont été réalisés, qui ont englouti des
milliards de centimes, sont en somnolence ou carrément à l'arrêt depuis plus
d'une décennie dans le seul chef-lieu de la daïra d'Aïn
El Turck.
Ces
projets d'utilité publique, qui constituent l'un des principaux thèmes des
discussions sur la place d'Aïn El Turck,
suscitent beaucoup d'interrogations et autant d'exaspération chez la
population. Certains de ces projets, qui par contre ont été réalisés avec de
considérables apports financiers, demeurent fort malheureusement à l'abandon,
livrés aux mignardises de la nature et les actes de vandalisme depuis des
années. Le cas du marché de proximité, situé dans le quartier Nakhil, au cœur de ladite municipalité, qui demeure toujours
inoccupé à l'instar des 300 locaux commerciaux. En effet, ces infrastructures
commerciales, essaimées à travers la municipalité d'Aïn
El Turck, dont certaines ont été squattées par des
familles sinistrées, qui devraient en principe être opérationnelles plus de
cinq ans auparavant et contribuer grandement à résorber le chômage et à
endiguer un tant soit peu l'informel, demeurent à ce jour à l'abandon. Il y a
lieu de noter en effet que les 370 locaux commerciaux, qui ont été inscrits
dans le cadre des dispositifs Cnac, Ansej et Angem, répartis à
travers trois sites, à savoir Akid Abbès, le quartier Bensmir et
celui d'El Bahia, dans ledit chef-lieu, n'ont toujours pas été occupés par
leurs bénéficiaires et ce, au même titre que le marché de proximité de Haï Nakhil, mitoyen au quartier Bensmir,
qui est constitué de 100 stands. Notons que la confection des listes de
bénéficiaires, ayant été à chaque fois vivement contestée par les postulants,
qui n'ont pas hésité à manifester et même à assiéger le siège de l'APC et celui
de la daïra d'Aïn El Turck,
n'a pas été de tout repos et a nécessité beaucoup de persévérance et autant de
tact. Cependant, les bénéficiaires refusent toujours d'occuper leur nouveau
lieu de travail et ce, en invoquant notamment leur détérioration, l'absence
d'électricité et d'eau courante ainsi que leur éloignement, voire leur
isolement, en ce qui concerne ceux installés dans le quartier d'El Bahia, situé
à mi-chemin du village côtier de Cap Falcon. Du coup la décision de la
délocalisation de l'actuel marché de fruits et légumes de ladite commune a été
renvoyée aux calendes grecques et ce, au grand dam des habitants domiciliés à
l'intérieur et les abords immédiats qui ne cessent de dénoncer les moult
contraintes causés sur leur cadre d'environnement. Il importe également de
noter que depuis leur réalisation, ces locaux commerciaux et le marché de
proximité, qui ont constitué le principal vecteur de toutes les spéculations,
véhiculées sur la place d'Aïn El Turck,
se sont dégradés au fil des jours au point de nécessiter une opération
d'envergure de restauration. La situation de déliquescence de ces locaux ne
semble pas encore près de connaître son dénouement. Signalons également dans la
foulée le cas de la piscine municipale semi olympique à Aïn
El Turck, dont l'ouverture n'est certainement pas
pour demain ou les mois à venir et dont les travaux ont été lancés en 2013. Il
s'agit d'un projet qui a été inscrit sur le plan d'action quinquennal 2013/2017
de la daïra d'Aïn El Turck,
au même titre que 58 autres opérations dont 18 pour l'année 2014. Ce projet a
été estimé à un montant de 12 milliards de centimes pour un délai de
réalisation de 18 mois. Mitoyen au siège de l'APC d'Aïn
El Turck, le chantier s'est rapidement transformé en
lieu de beuverie, tapissé de carcasses et autres tessons de bouteilles
d'alcool. Signalons aussi le projet mort-né de la fameuse gare routière, prévu
sur une superficie d'un peu plus d'un hectare, longeant partiellement le CW 84
qui traverse le quartier Bensmir, à un jet de pierre
de l'accès nord-ouest à la municipalité d'Aïn El Turck, qui a été retenue en 2012. Notons également qu'un
apport de 15 milliards de centimes a été estimé pour financer la concrétisation
de cet important projet, dont les travaux n'ont, à ce jour, pas encore été
lancés et dont, comble de l'ironie, la maquette a été présentée, toute honte
bue, lors d'une réception concoctée par les responsables locaux en l'honneur du
wali de l'époque, Boudiaf Abdelmalek, qui s'est empressé de donner son aval.