La
pandémie du Covid-19, qui sévit actuellement dans le monde entier en général et
notre pays en particulier, n'a épargné aucun secteur. Le secteur de la culture
n'a pas été épargné. Dans ce sillage, les activités du musée national d'Oran
«Ahmed Zabana» ont été aussi touchées. Cette
structure a vu le nombre des ses visiteurs baisser.
Ce nombre est passé de quelque 53.300 visiteurs en 2019 à moins de 13.000
l'année passée. Toutefois le musée a accueilli des visiteurs, des écoliers, des
familles, des étrangers et des étudiants venus découvrir les trésors de ce
musée qui leur permet de découvrir l'histoire et le patrimoine du pays, à
travers des manuscrits jalousement préservés dans cet établissement, notamment
durant le 1er trimestre de l'année écoulée.
Le
musée qui porte le nom du premier chahid guillotiné
par la France coloniale, un 19 juin 1956, est un établissement bien
particulier. C'est un musée pluridisciplinaire. Il abrite dans ses murs quatre
espaces dédiés aux beaux-arts, à l'archéologie, à l'ethnographie maghrébine et
étrangère et enfin à l'histoire et à la nature. Autant de vocations qui
répondent aux attentes du visiteur le plus curieux et le plus exigeant. Cette
institution muséale est unique dans son genre au niveau national car elle se
distingue des autres musées du pays par ses spécialités et collections
archéologiques de différentes époques historiques qui se sont succédé en Algérie
dont des pièces de mosaïque romaine du site romain « Portus Magnum » situé à Bethioua (est d'Oran). Une importante collection s'y
trouve, bien que ne bénéficiant que de peu de moyens. Elle est reconnue
internationalement comme ayant reçu en dotation l'essentiel des œuvres de
l'ancien musée des beaux-arts d'Oran, et notamment une importante collection de
peintres franco-algériens ou ayant travaillé en Algérie. Les collections
conservent aussi des œuvres de diverses tendances modernes comme l'impressionnisme
et le surréalisme.