Le cadavre d'un jeune homme
a été rejeté, avant-hier, par les vagues sur le rivage de la petite localité La
Madrague, dépendante administrativement de la municipalité de Bousfer, apprend-on de sources sécuritaires. A l'heure où
nous mettons sous presse, le corps en décomposition avancée n'a pas encore été
identifié. La dépouille a été déposée par les ambulanciers de la protection
civile au niveau du service de la médecine légale de l'hôpital Dr Tami Medjbeur du chef-lieu de la
daïra d'Aïn El Turck. Une
enquête a été ouverte par les éléments de la brigade de gendarmerie nationale
territorialement compétente. Notons qu'il s'agit du troisième corps sans vie
rejeté par la mer en l'espace de trois mois.
En effet, les cadavres de
deux jeunes harraga ont été rejetés par la mer, au
cours du mois d'octobre dernier, en un intervalle de temps d'une semaine,
respectivement sur une plage de la commune de Bouzedjar
dans la wilaya d'Aïn Témouchent
et celle de la petite localité de Bousfer Plage. Agés
respectivement de 17 et 20 ans, ces deux jeunes harraga,
des riverains de la localité de Paradis Plage, dans la chef-lieu de ladite
daïra, ont été portés disparus durant une quinzaine de jours au large du
village de Cap Blanc dans la daïra de Boutlélis.
Quelques heures avant le naufrage, ils se sont entassés avec cinq autres jeunes
compagnons d'infortune sur une embarcation brinquebalante et ce, pour tenter la
folle traversée à partir d'une plage de la municipalité d'Aïn
El Turck. En s'éloignant au large, leur chaloupe a
commencé à prendre de l'eau en menaçant de sombrer à tout moment, ce qui a
obligé les sept jeunes harraga à tenter de regagner
le rivage à la nage. Cinq d'entre eux ont eu la vie sauve dans ce sordide
sinistre, tandis que deux autres ont péri fort malheureusement.