Après la lourde défaite subie face
à l'USMA, et sachant qu'il était sur la sellette, l'entraîneur Nadir Leknaoui envisageait sérieusement de s'en aller. La
direction du NAHD l'a convaincu de poursuivre sa mission. Mais, suite à ce
revers subi face à l'ESS, il a préféré partir en espérant que son successeur
provoque le déclic. C'est que l'USMA, elle-même en grosses difficultés comme
chacun le sait, avait laminé son équipe. Auparavant, c'était le CRB qui avait
pris le meilleur sur le Nasria. Les dirigeants
avaient mis ce revers sur un arbitrage partial et l'ont fait savoir à travers
les médias. Et, vendredi, ce fut au tour de l'ESS de rafler les trois points.
Avec les trois nuls réalisés face au MCO, l'USB et l'ASAM, cela fait désordre
dans un club dont le directeur sportif Merzkane et le
coach Leknaoui avaient crié sur tous les toits qu'il
allait jouer les premiers rôles. Au terme de cette sixième journée, le Nasria est très loin de ces prévisions finalement trop
optimistes. Le leader sétifien a déjà dix points
d'avance sur le NAHD lequel, pour le moment, doit penser avant tout au maintien
! Lors du match contre l'USMA, les supporters ulcérés ont accusé les joueurs,
leur reprochant leur manque d'engagement face à un adversaire pourtant aux
abois. D'autres fans ont pointé du doigt l'entraîneur Leknaoui,
estimant qu'il n'a pas fait les meilleurs choix. Or, quel est l'entraîneur qui
n'alignerait pas les joueurs les plus en forme ? Au-delà de la défaite, c'est
le contenu de la prestation des coéquipiers d'El-Orfi
qui a provoqué la colère des fans. En effet, pris individuellement, les Meftah, Guebli, Aggoun, Si Amar, Bennaï, Nadji, Betrouni, Chouiter et Azzi sont des joueurs qui ont de réelles
qualités techniques et physiques, ce qui provoque l'incompréhension de tous les
observateurs. A quel niveau se situent les défaillances de ces joueurs dont
certains possèdent une expérience de la compétition très appréciable ? Il a été
dit que le NAHD a souffert du Covid-19 et des blessures à répétition. On
rétorquera que c'est, à peu de choses près, le lot de toutes les équipes.
D'ailleurs, Leknaoui a présenté une équipe en
apparence valable et dont les joueurs étaient déterminés à mettre fin à leur
spirale négative. Il s'avère clairement, qu'en voulant bien faire, les gars du Nasria s'y sont pris de mauvaise manière, à savoir un
engagement physique mal contrôlé qui a débouché sur des blessures celle de Chouiter et, dans le camp sétifien,
du capitaine Djahnit. D'ailleurs, et c'est devenu une
habitude très désagréable dans cette prétendue élite, d'assister à des duels
physiques, le vrai football étant réduit à la portion congrue. Cela oblige les
arbitres à siffler très souvent, ce qui donne des rencontres hachées avec des
interventions sur le porteur du ballon sans retenue. On ajoutera, qu'en voulant
jouer plus vite, les «Sang et Or» n'ont jamais pu enchaîner leurs mouvements
offensifs face, il faut le reconnaitre, à la plus solide défense de la Ligue 1
après que celle du CRB ait encaissé deux buts contre la JSM Skikda. La
cohérence du jeu se trouvait bel et bien dans le camp de l'Entente. Les
observateurs avertis auront vite remarqué les rapides replacements des joueurs
du milieu sétifien, compliquant ainsi la tâche des
locaux. En fermant les espaces, ils ont empêché les gars du NAHD d'arriver à
leurs fins, et d'avoir recours aux longues balles en avant, qui ne sont que des
expédients pour des joueurs en panne d'inspiration et d'idées. Et c'est
logiquement que les gars d'Aïn El-Fouara
se sont imposés grâce à leur joker de luxe Amoura, à présent le meilleur buteur
de l'Entente malgré les « bouts » de matches que lui offre son entraîneur El-Kouki. On terminera cette petite analyse pour signaler que
l'entraîneur-adjoint a estimé que ses éléments ont sacrifié la manière pour le
résultat. Ce qui laisse supposer que l'Entente devrait progresser aussi dans ce
domaine. Et c'est de bon augure pour l'ESS, bien partie pour battre le record
historique de grand CRB des années 70, avec 23 matches sans défaite.