Le conseil wilaya du
Syndicat national autonome des professeurs de l'Enseignement secondaire et
technique (Snapest) a annoncé, suite à sa réunion
extraordinaire tenue le 29 décembre dernier, une grève d'une journée
renouvelable dans les lycées pour dénoncer « la mauvaise gestion administrative
et pédagogique, le déficit en encadrement, l'exclusion des partenaires sociaux
par l'Académie, l'absence du protocole de prévention contre la propagation du
coronavirus et les retards injustifiés dans le versement des salaires et des
primes de rendement ». Un préavis de grève a été déposé à l'Académie par ce
syndicat fin-décembre dernier. Cette journée de protestation dans les lycées,
qui aura lieu mercredi prochain 6 janvier en cours, pourra être renouvelée si
rien n'est fait dans les prochains jours pour prendre en charge les
revendications du personnel enseignant, avertit le bureau local du Snapest qui regrette la « mollesse » des responsables de
l'Académie pour la résolution des conflits et des problèmes dans les
établissements secondaires. Le syndicat estime que ce défaut de fermeté des
responsables de la direction de l'Education est à l'origine de graves
problèmes, dans certains lycées et en particulier le lycée ?Emir Khaled' à
Arzew. Le Snapest évoque également le cas du lycée
?Imam Houari' qui « était devenu un foyer de la propagation du coronavirus sans
que la tutelle ne bouge le petit doigt ».Le syndicat dénonce aussi la non-prise
en considération des recours et des requêtes des enseignants et de leurs
syndicats, les difficultés rencontrées par les enseignants résidant hors wilaya
dans leurs déplacements durant ce confinement sanitaire, le lourd volume
horaire et le sureffectif. Il est à noter que plusieurs lycées, à travers le
territoire de la wilaya, sont secoués, depuis la rentrée des classes, par des
mouvements de contestation en raison du déficit en encadrement administratif et
pédagogique et la mauvaise gestion. Dans le lycée ?Emir Khaled' à Arzew, le
personnel enseignant a observé 3 jours de grève, les 28, 29 et 30 décembre
derniers pour exiger des solutions urgentes à la « situation de déliquescence
et pour dénoncer le mutisme de l'Académie face au laisser-aller dans ce lycée
». Les enseignants regrettent notamment le déficit en encadrement administratif
et pédagogique ainsi que l'absence totale du protocole sanitaire de prévention
contre la Covid-19. Les concernés avaient adressé 2 rapports détaillés à la
direction de l'Education nationale suivis par une pétition. « Le lycée se trouve
dans une grave situation de laisser-aller.
La proviseure est en congé
maladie et nous sommes sans surveillant général et sans économe. Le lycée qui
accueille 1.100 élèves n'assure plus la demi-pension pour les lycéens qui
viennent des localités périphériques. L'absence de l'encadrement administratif
est à l'origine d'un relâchement de la discipline dans cet établissement
scolaire et le plus grave est qu'aucun protocole sanitaire, pour prévenir la
propagation de la Covid-19, n'a été appliqué dans ce lycée », regrette le
délégué Snapest des enseignants.