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Ordre national des pharmaciens d'officine: «320 médicaments seront importés sous le sceau de l'urgence»

par El-Houari Dilmi

«Un accord vient d'être passé entre le ministère de l'Industrie pharmaceutique et des importateurs privés pour acquérir 320 types de médicaments sur les 600 déclarés en rupture en stock», a déclaré dimanche, à la radio nationale, le Dr Abdelkrim Touahria, président de l'Ordre national des pharmaciens d'officine. Le même responsable a déclaré que l'Algérie a décidé d'importer un million de doses de «Lovenox», un médicament utilisé dans le protocole de traitement du Covid-19, a-t-il dit. Soulignant le «caractère urgent» de ces opérations d'importation, le Dr Abdelkrim Touahria a, également, indiqué que «320 types de médicaments sur les 600 manquants sur le marché national, seront importés et disponibles, d'ici à la fin du mois en cours». «Parmi les produits qui seront importés, sous le sceau de l'urgence, figurent également des médicaments utilisés dans le traitement des maladies endocriniennes et les maladies chroniques» a, encore, déclaré le président de l'Ordre national des pharmaciens d'officine. «Le reste des médicaments manquant sur le marché national est un dossier actuellement à l'étude au niveau du ministère de l'Industrie pharmaceutique», a indiqué le Dr Abdelkrim Touahria, représentant de quelque 12.000 pharmaciens d'officine répartis sur tout le territoire national.

Le 9 décembre dernier, le directeur général de l'Agence nationale du médicament (ANAM), le Dr Kamel Mansouri, avait parlé de «100 produits pharmaceutiques, seulement, déclarés indisponibles sur le marché national, selon les chiffres avancés par le ministère de l'Industrie pharmaceutique», dans une déclaration à la Chaîne 3 de la radio nationale. Révélant que certains programmes d'importation de médicaments n'ont pas été signés à temps et d'autres non exécutés, le Dr Kamel Mansouri avait également mis en cause le circuit de la distribution, pointant un doigt accusateur à l'adresse des distributeurs «qui font dans la spéculation et la vente concomitante, des pratiques avec lesquelles il faudrait rompre», avait-il martelé. «Un travail mené de concert entre le ministère de l'Industrie pharmaceutique et l'Agence nationale du médicament a permis de prendre des mesures comme le signalement de certains médicaments en rupture, un dossier qui a été traité, en priorité à notre niveau», avait-il dit, ajoutant que «la situation s'est nettement améliorée, durant le mois de novembre dernier, en attendant une meilleure régulation du marché dans les prochains mois».