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Rejets sauvages de ciment et de déblais par des camions malaxeurs: Des habitants de Haï Khemisti en appellent au wali

par J. Boukraa

Les agressions de l'environnement et la pollution du tissu urbain sont légion. C'est le cas de déversement sauvage de ciment à la rue Afroul Mohamed (en face de l'école primaire Merazi Rachid) à Haï Khemisti dans la frange maritime. Dans une correspondance adressée à notre rédaction, les habitants attitrent l'attention sur un problème d'incivilité auquel ils sont confrontés suite aux déversements sauvages de ciment. Ils lancent un appel aux responsables locaux pour intervenir et mettre fin à une atteinte flagrante à leur environnement qui menace leur cité.Dans leur lettre ils signalent les déversements sauvages de ciment par les camions malaxeurs d'une entreprise étrangère. Avec photos à l'appui ils affirment: «Ces déversements sauvages sont effectués sous nos balcons ce qui constitue une incivilité, ces rejets sauvages nous causent d'énormes désagréments. Une quantité conséquente de ciment est déversée sur la voie publique et a obstrué un nouveau regard d'assainissement installé récemment». Ils ajoutent que «l'entreprise en question nettoie en règle son périmètre de travail, alors qu'elle déverse du ciment sous nos fenêtres avec un mépris démesuré».

Par le biais de leur lettre, ils lancentun appel au maire et au wali pourinterdire à cette entreprise ces déversements sauvages pour garder leur environnement propre tel qu'il était. Les locataires affirment que plusieurs opérations de déversementssauvagesde ciment par le nettoyage des camions malaxeurs ont été effectuées depuis fin octobre dernier. Les rejets sauvages de ces camions malaxeurs s'effectuent en toute impunité. Seule l'application stricte de la réglementation sur la protection de l'environnement découragera tout promoteur immobilier indélicat d'effectuer ces déversements.

Par ailleurs, il y a lieu de signaler que plusieurs axes routiers nouvellement réhabilités àOranEst sont endommagés par le déversement de grandes quantités de béton. Des camions toupies, trop chargés, sont en effet à l'origine de la détérioration de la chaussée sans que les services concernés ne bougent le petit doit pour sévir contre ce phénomène. Le va-et-vient incessant des camions malaxeurs qui transportent du béton prêt à l'emploi pour les chantiers en cours àOranEst cause de nombreux désagréments aux automobilistes. Ces bétonnières déversent leurs chargements dès la première pente sur la chaussée, ce qui est à l'origine de l'apparition de saillies et autres dos de chameau sur la chaussée, contraignant ainsi les automobilistes à faire de dangereux slaloms. La substance vaseuse contenant des gravats risque surtout d'endommager les systèmes de freinage et de suspension des véhicules, ce qui peut être à l'origine de drames.

Ce phénomène ne concerne pas uniquementOranEst mais plusieurs zones urbaines et suburbaines souffrent des déversements des camions malaxeurs. Ce phénomène est cependant essentiellement constaté dans la zone orientale de la ville qui accueille plusieurs chantiers de construction et des centrales à béton de sociétés privées. Les normes de sécurité pour le transport du béton sont transgressées dans les centrales à béton des sociétés privées. Une toupie-béton peut transporter un volume variant de 4 à 10 m3. La capacité de charge d'un camion est limitée par la puissance du moteur et surtout par les conditions routières.