|
|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
De graves atteintes à l'Environnement: Des dépôts de produits dangereux et toxiques en plein tissu urbain
par D.B.
Des dépôts de produits
dangereux et extrêmement nocifs pour la santé se sont installés, un peu
partout, en plein tissu urbain de la ville sans que les services concernés par
la régulation de l'activité commerciale n'interviennent pour prévenir
l'irréparable. Il y a quelques mois, un dépôt de pneus avait pris feu au bd
Millénium, causant de graves dégâts matériels. La Protection civile avait
mobilisé 71 sapeurs-pompiers et une quinzaine de véhicules pour venir à bout de
cet incendie qui menaçait les habitations avoisinantes. Un nuage de fumée noire
et toxique provoquée par la calcination des pneus a enveloppé tous les
quartiers environnants.
Cet énième incident relance le
débat sur l'implantation, en plein tissu urbain, d'activités dangereuses pour
la santé des habitants. Qui a donné l'autorisation pour l'installation de
dépôts de produits dangereux à l'intérieur du tissu urbain ? Outre les dépôts
de produits toxiques, des unités industrielles et des stations de lavage et de
vidange, hautement polluantes prolifèrent en plein tissu urbain. Des produits
hautement toxiques (huiles industrielles, produits chimiques, acides de
batteries?) sont déversés dans le réseau d'assainissement de la ville. Il
existe ainsi plus de 2.000 stations de lavage qui activent légalement ou
illégalement, sur le territoire de la wilaya. Les campagnes périodiques de
contrôle des unités industrielles implantées à l'intérieur du tissu urbain
avaient permis aux contrôleurs de déceler de graves atteintes à l'Environnement
commises par les propriétaires notamment le déversement de produits nocifs dans
le réseau d'assainissement et les eaux de la Sebkha. Ces infractions sont liées
principalement au rejet des déchets dans des espaces hors décharges publiques.
Il s'agit, le plus souvent, de rejets par les entreprises, publiques comme
privées, hors zones réglementées. S'ajoutent d'autres infractions relatives au
non préservation de l'environnement. Les responsables de la station de
traitement et d'épuration (STEP) d'El Kerma avaient été les premiers à tirer la
sonnette d'alarme. Le rejet des effluents industriels dans le réseau unitaire
de collecte des eaux usées menace la STEP d'El Kerma. Cette méga-station conçue
initialement pour le traitement des eaux usées domestiques par voie biologique
n'est pas équipée pour la prise en charge des effluents industriels. Le
traitement des eaux résiduaires industrielles est, en fait, un problème
compliqué aux multiples facettes qui requiert des solutions complexes et
implique un grand nombre d'acteurs et une coordination entre les pollueurs et
les responsables de la STEP. Le principal problème des effluents industriels
est qu'il soit propre à chaque industrie et par conséquent, il est nécessaire
d'adapter les processus de traitement des eaux à chaque industrie. Ces eaux
contiennent souvent une grande diversité de polluants, notamment des polluants
chimiques à l'état solide ou dissous. Les descentes des ingénieurs de cette
station, menées dans les usines de la daïras d'Es Senia,
pour sensibiliser les gérants sur la nécessité du pré-traitement
des eaux industrielles, avant de les rejeter dans le réseau de collecte des
eaux usées, avaient révélé que la quasi-totalité de ces entités rejettent les
eaux polluées sans aucun pré-traitement.
| |
|