Le corps sans vie d'un Algérien a été repêché avant-hier par les services de sauvetage en mer espagnols au large des côtes d'Almeria. Trois autres harraga ont pu être repêchés saints et saufs dans la même journée alors que sept autres sont toujours déclarés disparus. Le premier sauvetage a été effectué par un navire qui se trouvait dans la région, à environ 70 miles nautiques au large des côtes d'Almeria. Selon différents comptes rendus de la presse espagnole, le navire en question a fait descendre un bateau pour aider une personne à l'eau et, grâce au témoignage de ce dernier, vers 9 heures, le centre de sauvetage maritime a reçu des informations selon lesquelles une embarcation clandestine occupée par une dizaine de harraga avait chaviré. Citant un porte-parole du centre de sauvetage maritime, les mêmes sources affirment que l'homme secouru a déclaré qu'il voyageait dans une embarcation sur laquelle se trouvaient «dix ou onze autres personnes».

Pour cette raison, Salvamento a mobilisé l'hélicoptère «Helimer 220» dans la zone et a sauvé deux autres harraga de l'eau et repêché le corps sans vie d'un troisième. L'hélicoptère, qui a dû retourner à la terre ferme pour se ravitailler en carburant, a été remplacé par un avion de reconnaissance, «Sasemar 101», pour poursuivre les recherches. Les mêmes sources signalent, par ailleurs, la présence dans les eaux internationales, non loin de la zone de recherche, «d'un patrouilleur mobilisé par le secours des Algériens». A noter qu'entre vendredi et samedi, les services de sauvetage espagnols ont pu intercepter 52 immigrants clandestins présumés algériens arrivés sur les côtes à bord de cinq embarcations. Samedi, deux barques ont été interceptées, l'une à La Azohía (Cartagena) avec quinze migrants et plus tard, vers 19 heures, une autre avec onze. Tous ont été emmenés au quai d'Escombreras. La veille, vendredi soir, la Guardia Civil y Salvamento Maritimo ont intercepté trois embarcations qui tentaient de rejoindre la côte régionale avec un total de 26 immigrants, tous d'origine algérienne, dont deux femmes et deux mineurs, selon des sources de la délégation gouvernementale.