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La liste attend la validation des membres de l'UE: L'espace Schengen ouvert aux Algériens à partir du 1er juillet

par Z. Mehdaoui

Les frontières «Schengen» fermées depuis la mi-mars dans le cadre des mesures prises pour lutter contre la propagation de l'épidémie du coronavirus sont sur le point d'être rouvertes pour certains pays dont l'Algérie.

En effet, les pays européens devaient se prononcer, hier, sur une proposition de liste d'une quinzaine d'Etats dont les voyageurs seront admis dans l'Union, au 1er juillet, qui exclut les Etats-Unis et qui inclut la Chine, sous condition de réciprocité. Cette liste a été élaborée lors d'une réunion des ambassadeurs des pays de l'UE et de l'espace Schengen vendredi soir. Certains d'entre eux ne s'étaient pas prononcés, et les capitales avaient jusqu'à 18h00, hier, (16h00 GMT) pour donner une réponse, selon plusieurs sources européennes, après quoi la présidence croate de l'UE décidera de la marche à suivre.

La liste proposée comporte quatorze pays (Algérie, Australie, Canada, Géorgie, Japon, Monténégro, Maroc, Nouvelle-Zélande, Rwanda, Serbie, Corée du Sud, Thaïlande, Tunisie, Uruguay) auxquels s'ajoute la Chine, sous condition de réciprocité, c'est-à-dire à condition qu'elle accueille sur son sol les voyageurs venant de l'UE, selon une source diplomatique. Sont aussi admis les voyageurs d'Andorre, Monaco, du Vatican et Saint-Marin.

La liste ne comprend donc pas les États-Unis, pays le plus touché par la pandémie de coronavirus tant en nombre de morts que de cas, avec 124.732 décès pour 2,4 millions de cas. Pas plus que le Brésil ou la Russie. Elle devrait être révisée toutes les deux semaines, selon une source européenne, rapporte l'AFP. Si le contrôle des frontières reste une compétence de chaque État, l'UE s'efforce de se coordonner le plus possible sur la question des voyageurs à autoriser sur son sol, en raison de la libre circulation qui reprend, dans l'espace Schengen, avec la levée des restrictions décidées pour lutter contre le coronavirus. Les voyages non essentiels vers l'UE sont interdits depuis la mi-mars. Cette mesure doit être levée progressivement à partir du 1er juillet, en privilégiant les visiteurs venus de pays dont la situation épidémiologique est semblable à celle de l'UE, où la pandémie a reflué, voire meilleure. Certains pays touristiques se montrent désireux de rouvrir sans tarder.

La Grèce a pour sa part commencé dès le 15 juin à rouvrir ses aéroports à plusieurs pays hors UE, dont la Chine, la Nouvelle-Zélande et la Corée du Sud. «Nous demandons instamment qu'un accord soit conclu rapidement», a déclaré, hier, dans la journée, la porte-parole du gouvernement espagnol, Maria Jesus Montero. La proposition européenne fixe plusieurs critères épidémiologiques pour qu'un pays soit sur la liste des admis, notamment un taux de nouveaux cas de Covid-19 proche ou en-dessous de 16 pour 100.000 habitants (moyenne dans l'UE) sur les 14 derniers jours. Mais également une tendance à la stabilité ou à la baisse des nouveaux cas, ainsi que les mesures mises en place par un pays pour lutter contre la pandémie, dont la pratique de tests. Plusieurs Etats membres ont toutefois jugé «problématique» la fiabilité des données épidémiologiques fournies par des pays tiers, notamment la Chine.