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Malgré un arrêté d'interdiction: Retour en force des véhicules hippomobiles à Aïn El-Turck

par Rachid Boutlélis

En dépit de leur interdiction, les véhicules hippomobiles des marchands ambulants, de plus en plus nombreux, imposent allégrement leur morbide présence sur la voie publique. Proposant à la criée des poissons et/ou des fruits de saison, ces charrettes brinquebalantes, attelées pour la plupart à des aliboron, teigneux et épuisés, sillonnent inlassablement les rues et les artères du chef- lieu de la daïra d'Aïn El Turck et ce, à l'instar des trois autres municipalités de la daïra d'Aïn El Turck. Leur éclipse n'a été que très brève dans les paysages de cette contrée.

Ces charrettes au même titre que des fourgons et autres engins sont directement à l'origine d'une innommable anarchie qui exaspèrent grandement piétons et automobilistes. Selon le constat qui agresse le regard, ces marchands ambulants, activant dans l'informel, sans être le moins du monde inquiétés, stationnent leurs véhicules, sur les places, les trottoirs et les bas-côtés de la sortie des municipalités de la daïra d'Aïn El Turck, notamment le chef-lieu où plusieurs d'entre eux n'ont pas hésité à investir les esplanades et les chaussées sans à priori n'émouvoir quiconque. «Une opération d'assainissement de l'environnement s'avère nécessaire pour tenter de redorer le blason terni des prestigieux paysages de cette partie de la wilaya d'Oran. La circulation routière et piétonnière à l'intérieur du tissu urbain, est durement confrontée à cette activité illicite exercée par ces contrevenants, au su et au vu de tout un chacun», a déploré un habitant du quartier Bensmir, communément appelé ?douar Naquousse', sis dans la municipalité d'Aïn El Turck. Il importe de noter que cette transgression aux règles élémentaires en vigueur, clairement notifiées sur le code du commerce, qui défigure lamentablement les paysages du chef-lieu au même titre que ceux des trois autres communes de cette contrée, suscite un éventail de désagréments et autres contraintes aux habitants et aux automobilistes. Des habitants ont également dénoncé les amas de toutes sortes de détritus, de fruits pourris écrasés et les crottes des animaux tirant les véhicules hippomobiles, «La puanteur provenant de ces tas d'ordures enveloppe l'atmosphère de notre lieu de résidence. Nos maisons sont ainsi envahies par des essaims de différentes espèces d'insectes, dont certains véhiculent des maladies. Nous avons à maintes reprises, signalé à travers des requêtes adressées aux responsables concernés le calvaire enfanté par cette activité informelle» ont fait remarquer des habitants vivement désappointés dudit quartier. Il y a lieu de signaler que cette infraction a tendance à se répandre encore beaucoup plus dès l'entame de la saison estivale, en se manifestant insidieusement dans les différentes zones essaimées à travers ladite daïra. Notons aussi sur ce même volet que le squat des trottoirs par des tréteaux de fortune et les extensions illicites, débordant assez souvent sur la voie publique, figurent également parmi les principales infractions, qui attisent l'ire de la population. Dans certaines zones du chef-lieu, le déchargement sur les trottoirs des fruits et légumes, ressemble à tous les points à un marché sauvage à ciel ouvert qui se transforme en décharge sauvage dès la tombée du soir où s'entassent des détritus et autres déchets abandonnés par les contrevenants. Cette infraction est répertoriée dans les abords immédiats du marché des fruits et légumes où l'informel a, en toute vraisemblance, imposé sa sordide présence. L'occupation illicite de la voie publique, dans certains quartiers essaimés à travers la municipalité d'Aïn El Turck a pris, en effet, selon le constat établi sur le terrain, des proportions démesurées et ce, avec un éventail de contraintes, qui se répercutent exécrablement sur le cadre de vie des habitants et celui de l'environnement.