|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Après sa réhabilitation, une fois
ouverte au grand public, la Maison de Malek Bennabi,
sise dans l'une des ruelles de l'ancienne ville de Tébessa, sera dotée d'une
bibliothèque et transformée en musée, en hommage à cette imminente
personnalité. Malek Bennabi (1905-1973) entama sa
scolarité à Tébessa, dans l'unique école de la ville, avant de la poursuivre à
Constantine. Medersien de formation bilingue, il
lisait aussi bien Rabelais, Hugo, qu'Imrou El kais, Hafez Ibrahim ou encore Ibn Khaldoun
et Tagore. Malek Bennabi poursuivit ses études en
France, à l'Ecole de Mécanique et de l'Electricité. On lui doit le concept «colonisabilité».
Auteur de plusieurs ouvrages traitant de la civilisation, du développement, de la culture, des problèmes de société. Il a écrit sur la femme et sur la démocratie. Le Pr Anouar El Djoundi disait de lui: «Malek Bennabi est diffèrent des penseurs et des écrivains, c'est un philosophe authentique, avec un profil de sociologue qui, profitant de sa double culture arabe et française, a tenté de concilier entre la science et les pensées arabes...» Malek Bennabi, pensée universelle, a été parmi les premiers à suggérer le dialogue entre les religions. Un lycée ou une maison de presse, baptisé à son nom, ou encore, une statue élevée à son effigie suffiraient-ils à rendre hommage à une personnalité d'envergure ? Sa pensée a été revisitée dans des colloques scientifiques et remise au goût du jour et de l'évolution des sociétés humaines. A titre de rappel, Malek Bennabi entretenait une relation intellectuelle passionnée avec son alter ego, un autre natif de Tébessa, le Dr Abdelaziz Khaldi, un personnage atypique dont le portrait avait été brossé par Noureddine Khendoudi « Abdelaziz Khaldi, une conscience algérienne». Passionnés par les débats d'idées, les deux hommes ont entretenu une amitié de presque 40 ans. |
|