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Tiaret: Les arcades squattées par des vendeurs à la sauvette

par El-Houari Dilmi

  C'est un spectacle des plus hideux qu'offrent les arcades de la place du 17 Octobre 1961 en face du marché couvert, en plein cœur de la ville de Tiaret. En effet, depuis plusieurs jours déjà, les arcades décrépies et déjà menacées de ruine tout comme le vieil hôtel de Nice sont littéralement squattées par des vendeurs à la sauvette profitant du mois de ramadhan où le citoyen a les yeux plus grands que le ventre. « Que veux-tu mon frère, ils profitent des évènements en cours dans le pays pour imposer leur diktat », tempête un septuagénaire, flanqué d'un panier en osier.

Outre le capharnaüm tout autour du marché couvert, fermé depuis des mois, des monticules de saleté qui jonchent le sol jusqu'à déborder sur la chaussée. Pourtant, il n'y a pas si longtemps la rue « Ali Bekhettou » (ex-rue Thiers) avait été totalement débarrassée de ces vendeurs à la sauvette, redonnant à cette portion chargée d'histoire de la ville de Tiaret un visage plus amène. Avec la dégradation avancée de la «place rouge» rendue encore plus lugubre après la fermeture du marché couvert depuis l'été dernier, la place du 17 Octobre 1961 située juste en face est en piteux état.

Autrement dit, c'est le cœur battant de l'antique Tihert qui se retrouve totalement défiguré. Ceci sans parler de nombreux quartiers où il est presque impossible d'y accéder tant la chaussée est dégradée et même les trottoirs défoncés.

Autre problème qui fait rugir la population locale, l'absence d'éclairage public en plein centre-ville pendant un mois où les gens sortent nombreux après la rupture du jeûne.

C'est le cas notamment de la rue Thiers et la rue de la Victoire où il est dangereux de s'aventurer à une heure tardive tant l'obscurité règne sur les lieux. Vendredi soir encore, une maison, située sur la route d'Alger, a été dévalisée pendant que son propriétaire se trouvait à la mosquée pour la prière des Tarawih. En cause : encore l'absence d'éclairage public.