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Tribunal militaire de Blida: La demande de libération provisoire de Louisa Hanoune rejetée

par R. N.

Le Parti des travailleurs a annoncé sur sa page Facebook que le tribunal militaire de Blida a rejeté la demande de libération provisoire de Louisa Hanoune, la secrétaire générale du parti.

Selon ses avocats, maîtres Mokrane Aït Larbi et Boudjamaa Ghechir, «la chambre d'accusation a examiné l'appel introduit par la prévenue Louisa Hanoune pour sa libération», ont-ils indiqué, ajoutant que «l'audience s'est déroulée normalement, et après les délibérations, la chambre d'accusation a appuyé la décision du juge d'instruction portant son placement en détention provisoire». Mme Hanoune a été convoquée par le juge d'instruction près le tribunal militaire de Blida le 9 mai dernier pour être entendue dans le cadre de l'enquête ouverte contre Athmane Tartag, Mohamed Mediène (Toufik) et Saïd Bouteflika, poursuivis pour «atteinte à l'autorité de l'Armée et complot contre l'autorité de l'Etat».

Pour rappel, la SG du PT avait, selon un autre de ses avocats, Me Rachid Khane, également membre dirigeant du parti, avoué, devant le juge d'instruction, avoir rencontré Saïd Bouteflika et le général Toufik le 27 mars dernier. Selon Me Khan, Louisa Hanoune qualifie cette rencontre « d'apport politique». «Il est de ma responsabilité dans les circonstances actuelles de trouver un moyen de sortir de la situation actuelle et je ne peux pas imaginer qu'un acte purement politique puisse être criminalisé. Je n'imaginais pas qu'en 2019, un responsable politique soit humilié à cause d'un apport politique », rapporte son avocat, Rachid Khane. Selon l'avocat, la rencontre, qui a duré «une heure seulement», s'était déroulée à la résidence officielle «Dar El Afia» (Alger). Louisa Hanoune avait donné «son avis sur la situation politique», «et elle pensait que cette rencontre était officielle avec l'accord de la présidence de la République sinon, comment expliquer qu'en l'espace d'une heure, elle aurait pu commettre tous ces actes qui représentent des accusations graves passibles de la peine de mort », poursuit Me Khane.