L'affaire du match ASO Chlef - WA Tlemcen (30e journée - Ligue 2), interrompu par l'envahissement des supporters de Chlef pendant le temps additionnel, est loin d'avoir livré tous ses secrets, selon les dires de l'un des principaux dirigeants du WAT, Nasreddine Souleymane en l'occurrence. Invité hier sur les ondes de la Radio nationale, Souleymane n'a pas mâché ses mots pour indiquer qu'il y a anguille sous roche dans cette affaire et que la commission de discipline de la LFP s'est emmêlée les pinceaux. « Il faut appliquer la réglementation, car la rencontre a été interrompue, mais jamais terminée », a-t-il dit. « Tant que la procédure nous le permet, nous allons aller au bout pour défendre les droits du Widad », avouera-t-il. Pour rappel, la commission de discipline de la LFP a reconnu les incidents de Chlef comme un envahissement de terrain mais a tout de même décidé d'homologuer le résultat de la rencontre (1-1). Sur le procès-verbal publié sur le site de la LFP, la CD informe que l'arbitre a sifflé la fin de la rencontre, alors que la réglementation ne le permet pas tant que les étrangers au terrain étaient toujours dedans. Sur les images de l'ENTV que la commission de discipline dit avoir visionnées, on voit clairement l'arbitre Aouina se diriger vers les vestiaires, alors que deux coups de sifflet ont résonné sans confirmer que ce sont ceux de l'arbitre, car en présence de centaines d'individus sur la pelouse.

Une décision étrange car la CD contredit les images de l'ENTV. « Il faut savoir que nous avons introduit deux dossiers distincts. Le premier concerne l'aspect réglementaire du déroulement même d'un match de football et là, malgré la présence de preuves, nous avons été déboutés par la commission de discipline. Le second est destiné à la commission d'arbitrage. Toutefois, nous avons également préparé un dossier solide pour la commission de recours de la FAF.

Nous allons aller étape par étape, car tout est clair. Nous irons jusqu'au TAS et la FIFA s'il le faut », dira l'interlocuteur. De son côté, l'ancien arbitre international, Mohamed Bichari, a lui aussi été catégorique: «Le match a été interrompu, mais il n'est jamais allé à son terme. L'arbitre aurait pu demander aux organisateurs d'évacuer les supporters présents sur le terrain pour reprendre la rencontre ».