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Poursuite des opérations de démolition des habitations désaffectées: Une grande partie du site d'habitat précaire de Ras El Ain rasée

par D. B.

Dans le souci d'éviter le squat des habitations désaffectées dans plusieurs sites touchés par le relogement, les services de la commune d'Oran poursuivent les opérations de démolition dans les quartiers de Ras El Ain et Les Planteurs.

Selon les services techniques de la commune d'Oran, une grande partie du bidonville de Ras El Ain a été rasée après le relogement, par étapes de plus de 1.000 familles, dans le cadre du plan spécial ?Les Planteurs'. Avec la démolition au courant de la semaine écoulée de plus de 30 constructions illicites, la partie sud du bidonville, située près de la nouvelle route menant du rond-point de la 2ème Région militaire, vers la Pêcherie d'Oran, a été complètement éradiquée. Selon nos sources , ce sont plus de 500 habitations illicites qui ont été démolies. Nos interlocuteurs indiquent que des dispositions ont été prises pour éviter toute nouvelle construction sur le site éradiqué. Les mêmes sources signalent que la démolition des habitations désaffectées se poursuit.

En attendant l'exploitation des assiettes récupérées, un comité de veille composé de plusieurs services et des représentants des habitants a été mis en place pour éviter toute nouvelle construction sur le site désaffecté. Le comité veillera, en outre, à interdire, à toute nouvelle famille, de s'installer illicitement dans l'espoir de bénéficier d'un logement.

Juste après le relogement des familles des Planteurs dans la localité de Oued Tlélat, une opération de démolition de grande envergure a été lancée, en présence du wali d'Oran et a visé le bidonville dont les familles ont été relogées. En effet, des instructions fermes ont été données par le chef de l'Exécutif pour raser l'ensemble des habitations de fortune, une manière jugée efficace pour parer à d'éventuels squats. Concernant l'avenir du site, le wali a réitéré la nécessité de restructurer le quartier. « Reboiser tout le terrain récupéré, cela serait un sinistre retour à la case de départ, puisque ce faisant, nous mettrons en place, de nos propres mains, les conditions favorables à une résurgence du phénomène de baraquement. L'idée, c'est de restructurer le secteur, le ré-urbaniser spécifiquement tout en respectant ses caractéristiques, ses singularités, dont en prime sa proximité immédiate avec Sidi El-Houari», a-t-il expliqué. A ce titre, il s'agit de meubler les trois quarts de ce site qui s'étend sur une superficie de 203 ha en habitats collectifs et équipements publics, d'aménager un terrain à boiser ainsi que quelques espaces verts et aires de détente et de loisirs, tout en sauvegardant une parcelle de 51 ha, entre patrimoine historique et site naturel. Il est utile de rappeler que sur le plan de la ville d'Oran de 1964, établi par le service de l'Urbanisme, le ravin de Ras El-Aïn ne figure pas comme projet mais se présente sous forme de zone sans désignation entre les groupes de quartiers Eugène-Etienne et Les Planteurs à l'ouest, et le camp militaire dénommé Saint-Philippe à l'est.

A partir de 1975 apparaît l'étude du Plan directeur d'urbanisme d'Oran. L'examen du plan de synthèse de l'occupation du sol montre une zone de rénovation, à l'ouest de la ville, dans laquelle se situe le ravin. Elle se développe sous une vaste forme oblongue et hachurée.

Une ligne abstraite la divise transversalement en deux parties dont l'une est dénommée Sid El-Houari, tandis que l'autre, sans limites précises juxtapose les noms de Ras El-Aïn et Les Planteurs.