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Tébessa: Des protestations pour une vie meilleure

par Ali Chabana

Il a fallu que les habitants du quartier de Satha, dans la commune de Negrine, localité frontalière située à 160 km au sud-est du chef-lieu de wilaya, ont observé une protestation, un cri de détresse, à l'endroit des responsables de la wilaya.

Donc, ce cri a rendu audible la mal-vie de ce trou perdu dans l'anonymat. Et pourtant, ils ne demandaient pas la lune, seulement l'éclairage public, le logement rural, l'emploi, au titre de l'insertion professionnelle, en plus d'une salle de soins et une antenne administrative de l'APC. Au moment où 100 habitations demeurent sans électricité ni gaz naturel, ni aménagement urbain, ni rénovation des canalisations d'assainissement. Des cas comme celui de Satha sont nombreux à travers les communes rurales peu pourvues en moyens et ressources financières. Les gens de Serdies, dans la commune de Grigueur, sont sortis eux aussi pour réclamer le droit à une vie décente. Les structures sanitaires de l'Education ou encore du transport reviennent souvent devant l'actualité, et les citoyens recourent parfois aux mouvements de contestation afin d'attirer l'attention. Dans certains quartiers à forte densité de population, les mêmes préoccupations sont exprimées par les habitants. Au chef-lieu, les cités populeuses d'El Djazira, Mizab ou Rafana attendent leur intégration dans le renouvellement du tissu urbain. Des inégalités qui à la longue risquent d'engendrer des conséquences d'insécurité. Les autorités de la wilaya tentent de réduire les écarts par une politique de mise à niveau, certes volontariste, mais qui a ses limites, tant que les dépenses restent peu efficientes, conjoncturelles et mal étudiées.