Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

JS Kabylie 21: L'équilibre enfin retrouvé

par Adjal Lahouari

«Ne me parlez pas du titre » : C'est la réponse du président de la JSK, Mellal aux journalistes qui voulaient -c'est leur métier après tout - lui faire dire ce que lui pense, peut- être tout bas. Entre la JSK de la précédente saison et l'actuel exercice, il n'y vraiment pas photo. On se souvient que le club du Djurdjura a failli passer à la trappe et perdre son statut de seule équipe n'ayant jamais rétrogradé de l'élite depuis son accession. Il est vrai que le conflit à la direction a failli causer l'irréparable pour un club dont le palmarès est inégalé. Depuis, ça va beaucoup mieux et le duo Mellal - Iboud est en train de reconstruire le club pour qu'il retrouve son lustre d'autan, comme du temps du Jumbo-Jet. La première opération réussie fut celle du recrutement, avec des arrivées aux profils étudiés, ainsi que les départs de joueurs n'entrant pas dans le cadre de ce changement. Comment ne pas signaler que les responsables ont eu la main heureuse en ramenant Salhi, un gardien d'avenir? Formé et révélé à l'ASO, confirmé au CRB, ce keeper semble arrivé à maturité et il le prouve à chaque match. Pour de plus amples informations, il n'y a qu'à s'adresser aux attaquants ayant échoué dans leurs tentatives. On citera dans l'ordre ceux de la JSS, de l'OM et de l'USMBA.

Par ailleurs, comment ne pas remarquer la belle réussite du Franco-Algérien Hamroune, auteur de cinq buts inscrits respectivement face au PAC, au DRBT, à l'O.Médéa, au MOB et à l'USMBA. De ce fait, il est le meilleur buteur de la JSK avec Uché, réduit, samedi dernier, au rôle de remplaçant.

L'effet Dumas

Lorsqu'une équipe rompt une mauvaise série, tout le monde s'accorde à parler « d'effet » du nouvel entraîneur. Souvent utilisée, cette formule est tout à fait justifiée, concernant Frank Dumas. A l'instar de son compatriote Lavagne au CS Constantine, cet ancien défenseur est devenu un entraîneur clairvoyant qui a un principe immuable : aligner les meilleurs joueurs. Ce qui signifie pour les plus en forme et les plus aptes pour le match du jour. Même lorsqu'il lui arrive de sermonner un joueur, il le fait avec respect et modération. Ses éléments ne sont pas insensibles à cette attitude et lui renvoient l'ascenseur, en obtenant de très bons résultats, que ce soit à domicile ou à l'extérieur. A l'instar du président Mellal, Dumas a déclaré : « Je ne parlerai pas du titre pour le moment » et précise même « qu'il nous reste deux points pour assurer, définitivement, notre maintien ». Non sans surprise, il assure « être content de s'éloigner de notre poursuivant, bien qu'étant à deux points, seulement, du leader l'USMA ».

Il préfère jouer match par match. Et cette méthode, il faut le reconnaître, commence à s'avérer payante. On évoquera sa façon de gérer l'effectif. Avec lui, personne n'est assuré d'être titulaire, ce qui change de ce qui se passe dans certains clubs, où s'asseoir sur le banc est perçu comme une sanction ou une dévaluation. C'est cet état d'esprit, qui se rapproche de celui de l'ère Mahieddine Khalef, qui constitue l'une des forces de la JSK. Sur le plan technique et tactique, c'est convenable même s'il y a des progrès à réaliser. Dumas est conscient de ce qui reste à faire pour que son équipe atteigne l'objectif fixé, pour le moment, par les milliers de fans des ?Canaris'.

Des fans dont le président Mellal dira « qu'ils constituent notre force ». Cela fait beaucoup d'atouts pour une équipe séduisante et équilibrée, dans toutes ses lignes.