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Les travaux ont été lancés hier: 30 milliards pour la réhabilitation du réseau de voirie urbaine

par J. Boukraa

Une bonne partie des routes des quartiers d'Oran sont sinueuses, très abîmées et à une seule voie non appropriée pour une circulation automobile sans cesse croissante. Pas un seul quartier ou cité n'échappe, désormais, à la dégradation continuelle de parcelles entières de l'asphalte qui se trouve dans un piteux état.

Cette fois aussi une grande opération de réhabilitation des routes et de traitement des nids-de-poule a été lancée hier à Oran. Une enveloppe budgétaire de 30 milliards de centimes été débloquée par la wilaya d'Oran pour la concrétisation de cette opération.

Les travaux vont toucher 40 kilomètres de routes urbaines réparties sur plusieurs quartiers du grand groupement urbain d'Oran, selon un communiqué de la wilaya.

L'opération sera chapeautée par la direction des travaux publics. Des opérations de revêtement sont à chaque occasion et sans occasion programmées. Malheureusement, ces opérations successives de réfection de la voirie à coups de milliards n'arrivent pas à donner les résultats tant espérés et les Oranais se plaignent toujours de l'état dégradé de la chaussée. Les solutions apportées sont malheureusement provisoires, car à cause des pluies, du froid ou même des grandes chaleurs, c'est le retour à la case départ : les routes retapées la veille redeviennent impraticables le lendemain. Chaque fois on voit une dizaine d'ouvriers munis d'un matériel dérisoire, un tracteur et quelques kilos de goudron pour boucher les nids-de-poule. Mais quelques gouttes de pluies suffissent pour que les routes traitées redeviennent de nouveau impraticables. Difficile de garder les amortisseurs de sa voiture intacts. Une situation péniblement ressentie par les automobilistes qui, de peur d'endommager leurs véhicules, sont obligés de faire tout le temps des manœuvres, parfois dangereuses, et de bien «négocier» les nids-de-poule afin d'éviter d'éventuels accidents. Les incessantes interventions des gestionnaires des différents réseaux, souvent après les travaux de bitumage, sont à l'origine des crevasses et des nids-de-poule, dans plusieurs quartiers. Cette situation s'ajoute à l'installation anarchique des ralentisseurs.

Des dos d'âne, on en trouve partout. La majorité des ces ralentisseurs installés par les services de la voirie des communes ne respectent pas les normes, rendant la circulation plus difficile. Ces dos d'âne qui ne répondent à aucune norme causent d'énormes dégâts aux véhicules et créent plus de problèmes qu'ils n'en résolvent et notamment la nuit.

En fait, près de 42% des ralentisseurs du réseau routier national sont implantés de façon anarchique et non conforme aux normes techniques et sans autorisation des autorités publiques. L'année passée, il a été exigé des autorités locales d'éliminer tous les ralentisseurs réalisés sans autorisation et ne répondant pas aux normes, d'interdire, en agglomération, l'implantation de ralentisseurs sur les voies à grande circulation et d'impliquer systématiquement les services techniques de la subdivision des travaux publics dans l'examen de toute demande d'implantation de ralentisseurs.