Les exportations algériennes ont enregistré une hausse notable à 28,342 milliards de dollars durant les huit premiers mois de l'année contre 22,952 milliards de dollars à la même période en 2017, soit une progression de 23,48 % à 5,39 milliards de dollars, annonce le Centre national des transmissions et du système d'information des douanes (CNTSID).

Quant aux importations, elles se sont établies en légère baisse à 30,394 milliards de dollars entre janvier et août dernier contre 31,142 milliards de dollars à la même période en 2017, soit une baisse de 748 millions de dollars (-2,4%), précise le Cntsid. Dès lors, le déficit commercial est tombé à 2,05 milliards de dollars contre 8,19 milliards de dollars à la même période en 2017. Selon les douanes algériennes, les exportations ont assuré la couverture des importations à hauteur de 93% contre 74% à la même période de l'année précédente, alors que les hydrocarbures restent le principal poste d'exportation, soit 93% du montant global des expéditions à l'international en hausse de 4,61 milliards de dollars sur la même période à 26,33 milliards de dollars contre 21,72 milliards de dollars durant les huit premiers mois de 2017. La hausse des cours de l'or noir est l'explication majeure de cette embellie des termes du commerce extérieur avec un prix moyen de 71 dollars/baril entre janvier et août 2018 contre une moyenne de 51 dollars à la même période de 2017. Quant aux exportations hors hydrocarbures, très modestes, elles se sont établies à plus de deux milliards de dollars sur les huit premiers mois de 2018 (7,1% des exportations globales), en hausse cependant de 63,13% par rapport à la même période de 2017. Les exportations hors hydrocarbures sont notamment composées des demi-produits avec près de 1,62 milliard de dollars contre 879 millions de dollars (+83,85%), des biens alimentaires avec 250 millions de dollars contre 245 millions de dollars durant les huit premiers mois de 2017 (+2,04%), des produits bruts avec 67 millions de dollars contre 43 millions de dollars (+55,81%), des biens d'équipements industriels avec 57 millions de dollars contre 52 millions de dollars (+9,62%) et des biens de consommation non alimentaires avec 23 millions de dollars contre15 millions de dollars (+53,33%).

Par contre, les importations enregistrent sur cette même période une baisse significative pour les biens énergétiques et lubrifiants (essentiellement les carburants) dont la facture a enregistré une baisse de 45,1% à 730 millions de dollars sur les huit premiers mois de 2018 contre 1,33 milliard de dollars à la même période de 2017.

Pour les biens d'équipements agricoles, les importations se sont établies à 382 millions de dollars contre 441 millions de dollars (-13,4%), alors que les biens d'équipements industriels ont enregistré une légère baisse à 8,53 milliards de dollars à fin août dernier contre 9,6 milliards de dollars (-11,16%) à la même période en 2017.

La facture des importations de produits alimentaires n'enregistre pas par contre d'évolution significative avec 5,89 milliards de dollars sur les 8 premiers mois de 2018 contre 5,90 milliards de dollars à la même période de 2017, soit une baisse dérisoire de 0,12%. Pour autant, les hausses des importations sont répertoriées pour les groupes des produits bruts, des biens de consommation non alimentaires et des demi-produits.

Pour le groupe des produits bruts, les importations ont grimpé à 1,278 milliard de dollars contre 1,002 milliard de dollars (+27,54%), alors que les biens de consommation non alimentaires sont en hausse à 6,36 milliards de dollars à fin août dernier contre 5,66 milliards de dollars (+12,3%) à la même période en 2017. La facture des demi-produits reste en hausse à 7,218 milliards de dollars contre 7,201 milliards de dollars (+0,24%).

Par ailleurs, sur les 30,394 milliards de dollars d'importations à fin août dernier, 18,3 milliards de dollars ont été payés par cash (60,2%), les lignes de crédit ont financé les importations à hauteur de 10,98 milliards de dollars (36,13%), tandis que le reste des importations a été financé par le recours à d'autres moyens de paiement pour un montant de 1,115 milliard de dollars, et aux comptes devises propres des importateurs pour quatre millions de dollars.

Pour les échanges commerciaux par pays, l'Italie vient en première position des clients de l'Algérie pour le sixième mois consécutif depuis mars 2018, alors que durant les deux premiers mois de l'année en cours, l'Espagne avait occupé la tête du podium. Les cinq premiers clients de l'Algérie sont l'Italie avec 3,94 milliards de dollars (13,9% des exportations globales algériennes), suivie de l'Espagne avec 3,41 milliards de dollars (12,03%), de la France avec 3,6 milliards de dollars (12,67%), des Etats-Unis avec 2,7 milliards de dollars (9,5%) et de la Grande-Bretagne avec 2,07 milliards de dollars. Quant aux principaux fournisseurs de l'Algérie, la Chine reste en tête avec 4,87 milliards de dollars (16,01% des importations globales algériennes), suivie de la France avec 3,08 milliards de dollars (10,14%), de l'Italie avec 2,44 milliards de dollars (8,03%), de l'Espagne avec 2,4 milliards de dollars (7,9%) et de l'Allemagne avec 2,1 milliards de dollars (6,9%).