Des
souscripteurs aux 450 logements LSP Omnibat situés à Aïn Nahass dans la commune d'El Khroub, ont décidé de recourir à la justice contre le
promoteur pour demander des indemnités de retard dans la réalisation des
appartements et la remise des clés, selon le président de l'association des
souscripteurs des logements en question, Chérif Djha.
« Dès la semaine prochaine nous allons introduire une requête au tribunal pour
nous rétablir dans notre droit. C'est de guerre lasse que nous nous sommes
résolus à cette option. Nous attendons depuis 16 ans aujourd'hui pour être
logés, mais c'était sans compter avec les entraves que connaîtra le projet, qui
date de 2002 », dit-il. Et parmi ces entraves, poursuit-t-il, « il y a le
non-respect des accords signés entre les deux parties, en présence de
représentants du ministère de l'Habitat, qui ont été à l'origine de plusieurs
reports d'achèvement du projet ». Et d'indiquer, dans le sillage des accords
non tenus, celui afférent aux travaux de finitions intérieures, qui relèvent
des souscripteurs, alors que ceux dits extérieurs doivent être assumés par le
promoteur. « Malheureusement, les travaux des parties communes et de
l'aménagement extérieur, qui relèvent du promoteur, sont à chaque fois différés
sous prétexte qu'il lui manque de l'argent, etc. ». Et de signaler, dans ce
cadre, qu'au mois de juin dernier le wali a fait une visite au chantier et ne
l'a quitté que contre les promesses de le livrer au mois d'août. Et de noter :
« nous sommes en septembre et les choses sont toujours en l'état, aussi n'en
pouvant plus d'entendre d'autres promesses, nous avons alors décidé de voir la
justice ».
Questionné
sur ce sujet, le promoteur, A. Yaiche, fait savoir
qu'il a confiance en la justice et les souscripteurs sont libres d'y recourir.
Non sans préciser, ajoute-t-il, qu'en fait « il s'agit de 20 personnes qui ne
représentent qu'eux-mêmes. Pour ce qui nous concerne, nous avons été payés il y
a juste cinq jours par la CNL pour des arriérés de paiement, suite à
l'intervention du ministère en raison du fait qu'il s'agit d'un projet en
souffrance. Le chantier est donc rouvert et les travaux concernant l'entreprise
seront remis d'ici deux mois, sachant que nos appartements sont les seuls à
valoir encore 130 millions de centimes, pour un F3, et 145 pour un F4, tandis
que les prix ailleurs ont été multipliés par 300%. Seulement et malgré cela,
les logements ne seront toujours pas habitables, car manqueront toujours les
réseaux d'assainissement, d'alimentation en eau, électricité etc., qui doivent
être faits par l'Etat et qui ne le sont pas », conclut-il.