Depuis le début de l'année en cours jusqu'au mois de septembre, le
service de la prévention à la direction de la santé publique de la wilaya de Bouira a établi un bilan faisant cas de 1.487 personnes qui
ont été victimes de différentes morsures, dont la plupart sont causées par des
chiens. Autrement, le reste des autres morsures sont provoquées par des chats,
rats, etc. Bien que nous ne soyons pas encore au bilan annuel, il nous est tout
de même permis de comparer le bilan de l'année 2017 durant laquelle il a été
répertorié par les mêmes services 2.298 cas de morsures, faites en majorité par
des chiens, pour remarquer un écart dans la diminution. Ainsi, ce bilan
partiel, disons de neuf mois, est sensiblement moindre. Cependant, il faudra
attendre la fin de l'année pour faire une comparaison juste. Pour ce qui est de
s'informer des facteurs réels qui favorisent ce genre d'atteintes, Malika Benhamiche, médecin au service prévention de la DSP,
affirme que « ces cas relevés sont dus à la multiplication des décharges
publiques anarchiques qui attirent les chiens errants et d'autres animaux en
quête de nourriture, à la mauvaise hygiène du milieu. Nous trouvons également
l'absence de campagne d'abattage des chiens errants, la présence d'égouts à
ciel ouvert et des eaux stagnantes ». Ainsi, notre interlocutrice nous a fait
part du programme d'action 2018 tracé par la direction de la santé pour lutter
contre plusieurs atteintes qui relèvent de l'ordre de l'hygiène et de la santé
des citoyens. « Ce programme comprend la prise en charge réelle des actions de
dératisation, désinsectisation et désinfection, de curage des vides sanitaires
inondés et des locaux non exploités », a-t-elle précisé. « Nous avons également
fait des recommandations quant à l'interdiction de la vente d'aliments sur la
voie publique, notamment les produits sensibles. Renforcer les inspections des
établissements à caractère alimentaires. Et aussi l'abattage des animaux
errants sur tout le territoire de la wilaya », a-t-elle ajouté.