Un
cercle de réflexion thématique pour la diaspora algérienne a été lancé hier à
Paris qui se veut un cadre d'échange de vues et d'engagement des membres de la
communauté algérienne établie en France vis-à-vis de leur pays. Inauguré au
siège de l'ambassade d'Algérie en France, le Cercle Saint-Augustin a entamé sa
première rencontre thématique avec le monde universitaire et scientifique, à
laquelle a participé plus d'une cinquantaine d'enseignants, chercheurs, responsables
de laboratoires scientifiques et un collectif d'étudiants algériens, en
présence du professeur et ancien ministre de l'Education nationale, Ahmed Djebbar et de l'astrophysicien de renommée mondiale Tahar Amari. L'ambassadeur Abdelkader Mesdoua
a d'emblée expliqué les objectifs de ce cercle de réflexion qui va connaître
prochainement des rencontres similaires avec des thématiques différentes,
précisant que le choix de Saint-Augustin dans la nomination du cercle obéit aux
messages délivrés par ce philosophe et théologien algérien de paix, de
tolérance et de vivre ensemble. «C'est un cercle qui n'a aucun tuteur, il
appartient aux membres de la diaspora. C'est un cadre de réflexion, de
réseautage, d'engagement qui devra permettre d'établir de passerelles avec
l'Algérie qui a besoin de vous», a déclaré l'ambassadeur. Indiquant que ce
cercle ne doit pas adopter une structure rigoureuse ou administrative,
l'ambassadeur a expliqué qu'il est appelé à être élargi à d'autres
universitaires, appelant l'assistance à «rester en connexion» avec les 18
postes consulaires que compte l'Algérie en France et l'ambassade. Abdelkader Mesdoua a déploré cependant le manque d'organisation de la
communauté algérienne établie en France, appelant ses membres à «mettre de côté
les égos». Au cours d'un débat, qui a duré environ trois heures, les
participants ont totalement adhéré à cette initiative exprimant leur
disponibilité à contribuer de façon «effective» et «efficace» à toute réflexion
donnant lieu à des actions en faveur du développement de l'Algérie, notamment
dans le domaine de la recherche scientifique.
Ils
ont estimé que la mise sur pied de ce cercle est une «rupture» dans le sens où
il permet l'implication des universitaires, chercheurs et scientifiques, ayant
acquis une grande expérience dans le pays hôte, dans des projets en direction
de l'Algérie. Ce cadre de réflexion et d'échange, ont-ils estimé, permettra
également de débattre des problèmes de la diaspora algérienne, capitaliser leur
expérience et servir de courroie de transmission pour des actions en Algérie.
Ils étaient unanimes, et c'est également l'avis de l'ambassadeur, à vouloir
assurer la pérennité de cette entité pour permettre la création de la richesse
par la recherche. Ils ont souhaité, par ailleurs, l'accompagnement de leurs
recherches, études et réflexion par les autorités algériennes, question sur
laquelle l'ambassadeur les a rassurés. A la fin de la rencontre, une
bibliothèque, riche de quelques 2000 ouvrages et périodiques, a été inaugurée
au siège de l'ambassade d'Algérie en France en présence des participants à
cette rencontre. L'ambassadeur a saisi l'occasion de leur demander d'enrichir
cette bibliothèque, qui sera ouverte aux étudiants algériens, par leurs études
et ouvrages.