C'est la crise au sein du CRB où c'est le chaud et le froid, ses fans étant déroutés par les brusques évènements qui secouent leur club où tout n'est pas clair en ce qui concerne la composition du nouvel effectif et même l'encadrement technique que devait diriger l'entraîneur Liamine Boughrara qui vient de jeter l'éponge. Le natif d'Aïn M'lila a expliqué son retrait par l'absence d'engagement chez les dirigeants pour régler les problèmes les plus urgents auxquels l'équipe fait face.

« Je me suis retiré temporairement devant le flou qui entoure la gestion de l'équipe, mais j'ai tenu à rencontrer les dirigeants qui, malheureusement, ne m'ont donné aucune garantie réelle pour mettre fin à cette situation de blocage, notamment en ce qui concerne l'argent que devait avancer la direction du club aux nouveaux et anciens joueurs et l'hébergement de ceux qui habitent loin d'Alger. Alors, j'ai décidé de me retirer, car je ne veux pas mentir aux supporters du CRB que tout va bien après leur avoir assuré à mon arrivé au club que j'allais faire monter une excellente équipe qui leur donnera satisfaction. En démissionnant, c'est mon honnêteté qui est engagée », a indiqué Boughrara qui ne sera pas le futur entraîneur du CRB.

Ainsi, l'euphorie qui a accompagné le recrutement de 17 nouveaux joueurs et le discours rassurant des dirigeants sur la réussite de cette opération ont laissé place à l'inquiétude et au désespoir chez le milieu sportif belouizdadi. Des joueurs, qui étaient enthousiastes à l'idée de porter les couleurs du grand Chabab après avoir signé, veulent résilier leurs contrats ! Tout a commencé par le limogeage du secrétaire général du club Ahmed Djaâfer par le président du club Hadj Mohamed Bouhafs, ce dernier lui ayant reproché d'avoir dépassé le cadre de ses prérogatives sur tout ce qui touche à la gestion de l'équipe, notamment dans le volet du recrutement. Djaâfer ne connaît pas les griefs retenus contre lui par son président, alors que ce dernier s'est confiné dans le mutisme et n'a donné aucune explication à la situation que vit le club qu'il préside. La situation reste toujours floue et plus tendue qu'elle ne l'a jamais été auparavant. Des voix s'élèvent pour dénoncer le marasme que vit le club cher aux belouizdadis qui craignent maintenant pour son avenir. D'anciens dirigeants sont entrés en jeu pour tirer la sonnette d'alarme, affirmant que la démarche de Bouhafs pourrait constituer un danger pour l'avenir du club. Le retard accusé pour remettre une partie de l'argent que lui doivent les joueurs recrutés inquiète ces derniers qui refusent d'attendre. Certains d'entre eux ont décidé de partir, comme le gardien Chaouchi qui vient de rejoindre le CABBA, alors que l'attaquant Zghouti a choisi le DRBT. D'autres pourraient leur emboîter le pas dans les heures qui viennent. Tout le monde souhaite voir Bouhafs désamorcer cette crise en décidant de régler la situation financière des joueurs qui sont en possession de chèques de garantie et pressent le président à répondre à leurs vœux, d'autant plus que, jusqu'à hier, ils n'ont pas repris les entraînements. L'autre problème qui menace le mercato lancé par le club est la non-régularisation des anciens joueurs qui ont déposé leurs dossiers au niveau de la CRL. Le non-paiement de ces dettes compromettrait l'opération recrutement, et ce sera alors la catastrophe pour le CRB, dont les supporters crient au scandale et sont décidés à dénoncer le blocage de l'équipe par les dirigeants. Un sit-in est prévu pour aujourd'hui devant le cercle du club.

Aux dernières nouvelles, on annonce le probable départ de Bouhafs et son remplacement par l'ancien président du club Malek. C'est dire l'instabilité qui règne actuellement au CRB.