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Evaluation des enseignants: Le niet du CNES

par R. N.

Lors de sa réunion du 29 juin, le bureau national du Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) a fait le tour de la situation à l'université et un bilan de l'état d'avancement de ses revendications.

Sur la question du «formulaire d'évaluation des enseignants», le communiqué du bureau national du CNES réitère son refus de cette mesure que «l'administration veut imposer». Ce refus est justifié par le fait que la décision de cette «évaluation» a été «menée sans concertation avec le syndicat CNES qui est le principal partenaire social à l'université publique algérienne», mais également en raison de «flou entourant cette démarche», indique le document. A ce sujet, le CNES considère que les textes régissant le statut de l'enseignant-chercheur «suffisent amplement pour évaluer sa performance pédagogique» et que «tout surplus réglementaire n'aura pour effet qu'instaurer un arbitraire administratif et la réduction de la liberté de l'enseignement».

A propos de la «soutenance des doctorats», le CNES estime «qu'au lieu de gérer le dossier par des délais, le ministère devrait plutôt garantir les conditions nécessaires pour permettre aux enseignants d'accomplir leurs thèses», «ouvrir les laboratoires au lieu de les fermer» et «intervenir pour réduire les retards enregistrés dans les autorisations de soutenances».

Sur le dossier des logements de fonction destinés aux enseignants des universités, le CNES note «un important retard d'accomplissement» et appelle au lancement de «nouveaux projets pour faire face aux demandes qui affluent».

Et concernant le nouveau décret régissant la cession des biens de l'Etat, le syndicat invite la tutelle à «activer» pour «le rendre applicable aux logements de fonction des enseignants du supérieur».

Enfin, concernant le «retard mis par la tutelle à répondre à la demande d'audience introduite par le bureau national» du syndicat, le communiqué dit «regretter cette attitude de la part du premier responsable du secteur» et ce «malgré plusieurs décisions de justice reniant toute représentativité du CNES à la partie dissidente».