Le laisser-aller et l'amateurisme continuent de faire subir aux citoyens d'énormes préjudices et faire d'une pluie bénéfique une catastrophe. Annoncée par un BMS de Météo Algérie, la pluie, accompagnée de tonnerre, d'éclairs et de rafales de vent, a commencé à tomber juste avant la prière de l'Icha et des Taraouih, au moment où tout le monde s'apprêtait à sortir.

Les citoyens ont accueilli avec joie la pluie mais la plupart ont vite déchanté quand ils se sont retrouvés avec de l'eau jusqu'au mollet et des routes transformées en véritables torrents qui charriaient toutes sortes de détritus. Même les véhicules avaient des difficultés à rouler normalement surtout devant les ralentisseurs qui bloquaient l'eau et constituaient de véritables mares qu'il était difficile de traverser aussi bien pour les piétons que pour les automobilistes. Il faut dire que des avaloirs d'orage, censés ?avaler' ces importantes quantités d'eau à distance régulière pour éviter la formation de ces oueds en crues à la place des routes, sont inexistants ou ont existé à une certaine période pour être complètement bouchés faute d'entretien ou carrément recouverts de goudron pour éviter la découverte des malfaçons qui ont permis à certains de se remplir les poches. Pour les habitants en bas de pente, le calvaire est double car toute l'eau se déverse chez eux et constitue des lacs qui menacent aussi bien les commerces que les habitations, sans parler de l'impossibilité de passer d'un trottoir à un autre à moins de disposer d'une barque.

Des photos et des vidéos postées par le biais de Facebook montrent l'état des routes, des rues et de quartiers entiers envahis par des tonnes d'eau charriant toutes sortes de détritus et faisant déborder les égouts rendant l'air irrespirable malgré la fraîcheur qui accompagnait la pluie.

Chaque année, c'est le même problème que rencontrent les citoyens quand la pluie tombe un peu plus fort que d'habitude et les responsables de ces situations cauchemardesques qui pourraient devenir de véritables catastrophes naturelles. Le plus révoltant dans tout cela, c'est que personne ne demande de compte aux responsables et ces derniers, une fois le soleil revenu, oublient complètement ce qu'ont subi leurs administrés. Et nous n'avons pas parlé de ceux qui habitent des maisons de fortune et qui ont passé la nuit à patauger dans les eaux usées qu'ils ont eu tout le mal à évacuer de chez eux.