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Constantine - Sécurité routière: Le rôle de la société civile souligné

par A.El Abci

  «Avec plus de 3.000 morts, en moyenne par an, enregistrés sur les routes, le problème de la sécurité routière se pose avec acuité et de façon urgente, particulièrement pour la société civile qui doit s'impliquer, entièrement, car il s'agit là d'un bilan propre à une véritable guerre et de lignes rouges largement dépassées ». C'est ce qu'a déclaré le président du bureau de wilaya de l'Association nationale pour la sécurité routière, Cherif Mohamed Boumedous, jeudi dernier, dans son allocution d'ouverture des travaux de la rencontre, organisée par l'Association, pour célébrer la semaine arabe de la circulation (du 11 au 18 mai), mais aussi pour la restructuration du bureau de Constantine et l'installation des bureaux à l'échelle des communes. La responsabilité de la lutte contre ce fléau, qui est un autre terrorisme, incombe à tous et ne doit pas être laissé aux seuls services de police et de gendarmerie.

En effet, ces derniers ne peuvent le résoudre à eux seuls, du fait que le traitement de ce fléau ne peut se limiter à l'unique volet répressif, mais exige, également, tout un travail de sensibilisation et d'éducation, à l'effet d'en faire une culture ancrée dans la société.

Le représentant de la gendarmerie a indiqué, dans son intervention, que s'il est vrai qu'il y a une réduction de près de 40% du nombre d'accidents au cours des 4 premiers mois de l'année 2018, il n'en demeure pas moins que cela s'est accompagné par un phénomène nouveau, à savoir des accidents graves, impliquant les moyens de transport collectifs, à l'instar de celui causé par un bus, dernièrement, à Ain S'mara, avec 02 morts et 36 blessés. Phénomène, qui doit être d'abord étudié pour une plus grande efficacité de traitement, ajoute-t-il. Le représentant de la protection civile pour sa part, a estimé que c'est là sûrement le problème de l'heure et qu'il est temps de voir comment endiguer cette hécatombe qui a, de plus en plus tendance, à décimer, non plus des vies de personnes, mais des familles entières. Un spécialiste en matière de transport a souligné, pour ce qui le concerne, qu'il faut aller au-delà du simple constat des bilans des accidents, en mettant sur pied des organismes techniques et d'expertise, car en l'absence de ces derniers cela reste de l'à peu près et sans réelle alternative. A rappeler, enfin, que l'installation du bureau de wilaya de l'Association et de ceux de 5 communes (Constantine, El Khroub, Ain S'mara, Ouled Rahmoune et Ain Abid), a été faite tandis que les 7 autres le seront ultérieurement, signale-t-on.