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L'état désastreux dans lequel
se trouve le marché Boumezzou suscite colère et
indignation des commerçants, ainsi que de la clientèle. Si le marché situé en
plein centre de la ville connaît une grande affluence des clients, du fait de
sa position stratégique, ces derniers avouent y venir non pas de gaîté de cœur,
mais contraints et forcés, et juste pour la « corvée » des courses. « Une
corvée que nous faisons rapidement, sans trop traîner et pour des raisons de
proximité surtout et aussi de prix relativement abordables », disent des
citoyens. Et de se plaindre, dans ce sillage, de l'anarchie qui règne dans les
allées qui sont obstruées par l'étalage de produits, d'une qualité douteuse et
la saleté repoussante partout où l'on pose les yeux. Les commerçants ne sont
pas en reste et se plaignent, pour leur part, surtout de l'insécurité qui a
pris de l'ampleur récemment et depuis le déménagement du poste de police, qui y
existait et qui avait un rôle dissuasif. Et plus généralement de l'absence des
services communaux « dont le seul souci est d'empocher l'argent des loyers de
8.400 dinars par mois, sans autre préoccupation et surtout des projets de
réhabilitation du marché, annoncés depuis au moins 15 ans, mais mis apparemment
au placard depuis », nous dit le représentant des commerçants, Mourad.
Et lorsque les responsables de la mairie dérogent à cette conduite, c'est pour exiger le nettoyage régulier des lieux, alors qu'un seul robinet d'eau existe au niveau de la partie poissonnerie et pour tout le marché, soutient-il encore. « Sachant que tous les regards et avaloirs ont été bouchés et ce, depuis plus de 10 ans », lance-t-il. « En tout cas, et à chaque nettoyage, poursuit-il, nous sommes obligés de payer des porteurs d'eau pour nous la ramener du jardin Bennacer », dira Mourad. Et d'évoquer en outre l'absence totale d'éclairage des allées du marché, qui sont plongées dans le noir jusqu'à l'ouverture des commerces, qui en sont pourvus. Mais aussi l'état du plafond laissé nu avec des fils et ferrailles qui font saillie, sans parler des infiltrations d'eau de pluies, qui continuent à inonder les lieux à chaque grosse précipitation. Enfin et pour revenir à l'insécurité, notre vis-à-vis fera état de l'agression d'un commerçant par un jeune, il y a deux jours, parce qu'il l'avait invité à déplacer un peu plus loin les produits de bric et de broc étalés devant son local. Pour plus d'informations, nous avons essayé plusieurs fois de joindre le maire, mais en vain. |
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