L'IRB Maghnia est sérieusement menacé par la relégation après le semi-échec consommé à domicile samedi face à un concurrent direct, l'USMM Hadjout en l'occurrence. A quatre journées de la fin du championnat, les protégés de l'entraineur Cheriet se trouvent sérieusement concernés par le purgatoire en occupant la peu reluisante avant-dernière place du classement, à un seul point de la lanterne rouge. La sonnette d'alarme est plus que jamais tirée pour entreprendre dès à présent l'opération sauvetage, sinon gare aux lendemains qui déchantent !

L'avertissement n'est pas de trop quand on sait que même en dehors du terrain, la situation du club ne prête guère à l'optimisme. Ainsi, on doit souligner l'impossibilité de tenir une assemblée générale digne de ce nom pour l'élection d'un président qui viendrait occuper le fauteuil laissé vacant par Saidani Zakaria car, depuis le début de l'actuel exercice, le club en est à son second directoire.

Dans cette situation, faut-il blâmer les joueurs ou la direction qui se trouve confrontée à l'épineux problème financier et le lourd fardeau des dettes cumulées lors des précédentes saisons ? On y ajoutera le blocage du compte bancaire par des créanciers qui réclament plus de deux milliards de centimes.

La mauvaise gestion a mené le club à la dérive sans qu'aucun des responsables ne soit interpellé. Le club cher au président défunt Ahmed Benbella se trouve dans une situation catastrophique et se présente comme un potentiel candidat à la relégation. Car, sur les quatre matches restants, l'IRBM devra ramener au moins quatre points de l'extérieur contre le CRB Aïn-Ouessara et le SCMO et gagner impérativement ses deux matches à domicile face au CRB Sendjas et au SKAF. Le pari est difficile mais pas impossible si les vrais enfants de ce club se manifestent pour le sauver du danger. Dans le camp des supporters, tout le monde s'accorde à dire que la grosse bourde commise par l'actuel directoire est d'avoir laissé partir l'ex-coach Fethi Benkabou qui maitrisait parfaitement le groupe. Ces mêmes supporters, très affectés par la situation dans laquelle se trouve leur club fétiche qui a fêté le 4 avril dernier ses 90 ans d'existence, interpellent l'ex-président Boualem Laâlem afin d'intervenir pour sauver ce qui reste. Pour tout le monde, c'est l'homme de la situation.