Avant-hier, les dirigeants asémistes, à leur
tête Mohamed Saâdoun «Moumouh»,
le principal bailleur de fonds, ont tenu une conférence de presse pour débattre
la situation de l'ASMO. Ce dernier a d'abord réagi pour tenter de sensibiliser
les inconditionnels Oranais. «Je respecte la démarche de nos supporters car
c'est légitime qu'ils s'inquiètent à propos de la situation de leur équipe.
Mais je pense que ce n'est pas le moment dans la mesure où la saison n'est pas
encore terminée. Il reste sept matches à disputer au cours desquels nous devons
améliorer notre position au classement et assurer définitivement le maintien du
club. C'est leur droit le plus absolu de revendiquer des résultats, mais on
doit savoir que l'équipe a été remaniée à près de 90% et que nous nous sommes
peut-être trompés sur le choix de certaines recrues qui n'ont pas ramené le
plus qu'on attendait», dira Mohamed Saâdoun qui a
tenu à évoquer l'avenir : «la saison prochaine, ce sera une autre paire de
manches. Nous devons attendre la fin de l'actuel exercice pour établir le bilan
qui déterminera les actions à entreprendre pour revenir en Ligue 1. Que nos
supporters sachent qu'une accession a un coût. Selon mes prévisions
personnelles, il nous faut un budget entre 20 et 25 milliards pour atteindre
notre objectif. Qu'on me ramène 15 milliards et j'ajouterai les 10 qui restent
de ma poche. Les subventions étatiques ne suffisent pas et là, je dois
remercier les autorités locales, à leur tête le wali d'Oran, pour leurs
contributions. Il faut aussi mettre les mécanismes nécessaires pour avoir les
moyens de sa politique. Aujourd'hui, on ne peut plus compter sur les aides de l'Etat,
mais on est obligé de trouver d'autres ressources financières», dira le
conférencier, qui a évoqué les changements revendiqués ici et là : «les portes
sont ouvertes pour les toutes les bonnes volontés et je défie quiconque d'avoir
refusé de rencontrer les supporters ou autre personne. Maintenant, qu'on ramène
un nouveau président et je suis prêt à l'aider, soit en tant qu'actionnaire,
soit en tant que sponsor. Pour moi, je ne fais pas de différence entre
dirigeants, supporters ou opposition, ce sont tous des asémistes»,
conclura-t-il.
C'est le même son de cloche chez Mohamed El Morro,
P-DG de la SSPA/ASMO : «nous sommes là pour aider les gens afin que leurs
revendications se fassent dans un cadre réglementaire et dans l'intérêt du
club, mais pas dans la confusion. Le capital de la société est ouvert depuis
2012 à ce jour, et personne ne s'est manifesté. Pour ceux qui veulent des
changements à la tête de la SSPA, ils n'ont qu'à prendre attache avec le
notaire. Si on veut des changements au CSA, les portes sont ouvertes. Que l'on
sache que l'ASMO a le plus faible budget par rapport à la majorité des clubs.
Qu'on ramène un nouveau président, je vous jure que je lui déploierai le tapis
rouge, tout en m'engageant à lui faciliter la tâche. Cette anarchie est en
train de porter préjudice à l'ASMO et à la ville d'Oran qui doit abriter
prochainement les Jeux Méditerranéens. Nous sommes disponibles pour toute
suggestion et bienvenue à celui qui veut prendre le club sans pour autant
enfreindre la loi», a-t-il affirmé.