Le secteur de l'Agriculture sera-t-il le catalyseur tant espéré dans la dynamique instaurée par les autorités de la wilaya de Tébessa dans le but de faire relancer l'investissement qui, faut-il le signaler, n'arrive pas ou peu à décoller, en dépit de toutes les mesures incitatives et autres facilitations et accompagnement accordés à un dossier constituant la pierre angulaire de toute stratégie de développement local. Aussi les autorités locales voudraient bien mettre en avant l'investissement agricole, le promouvoir, à commencer par la disponibilité du foncier agricole, sa régularisation, ouvrant droit à certaines avantages pour les investisseurs voulant placer leur argent dans des activités agricoles diverses.

A ce sujet, la direction des services agricoles s'attelle à finaliser les procédures pour l'octroi de parcelles de terres agricoles à leurs 579 bénéficiaires, opération prévue dès le mois d'avril et ce, dans le cadre de concessions agricoles, après l'étude technico-économique, des 5 périmètres agricoles créées et délimitées dans le sud de la wilaya, notamment dans la région de Negrine-Ferkane. Là où seront attribués quelque 29.000 ha, des parcelles moyennes de 25 ha chacun, selon la nature de l'exploitation, céréaliculture et maraîchère, élevage de vaches laitières et arboriculture, entre autres. L'exploitant doit se soumettre à un cahier des charges, un engagement de sa part. D'autant que les pouvoirs publics ont procédé à la récupération de dizaines de milliers d'hectares de terres agricoles non exploitées pour les céder à des agriculteurs prêts à investir dans les activités agraires.

La wilaya de Tébessa à vocation agropastorale dispose de plus de 320.000 ha de terres agricoles se caractérisant par un rendement très faible, notamment en céréaliculture, excepté les terres irriguées du sud de la wilaya. Les responsables du secteur ont d'autre part mis en place des pôles agricoles à même de redonner à l'agriculture ses lettres de noblesse, c'est le cas à Elma Labiod et Cheria, par exemple. Enfin, les activités agricoles nécessitent des investissements lourds dans le cadre de grandes exploitations équipées des moyens conséquents, assistance technique et vulgarisation agricole.

Pour rappel, la concession est l'acte par lequel l'Etat consent à une personne physique, de nationalité algérienne, désignée comme exploitant concessionnaire, le droit d'exploiter des terres agricoles du domaine privé de l'Etat sur la base d'un cahier des charges. Et ce, dans le cadre de la loi du 15 août 2010 relative à la conversion du droit de jouissance au droit de concession, ce dernier étant transmissible et hypothécable, attribué à titre individuel.