Une cross-connexion s'est produite depuis quelques semaines à la cité évolutive de Salah-Derradji, dans la commune d'El-Khroub, empêchant les 400 habitants de cette cité de boire l'eau du robinet à cause de l'odeur fétide qui s'en dégage. Les résidents croient fermement qu'il y a une cross-connexion quelque part dans les conduites d'eau potable et ont alerté les services de la Seaco. Ces derniers ont mis en garde les citoyens de la cité concernée leur recommandant de ne pas boire l'eau incriminée jusqu'à nouvel ordre. Dans le même temps, ils ont fait intervenir l'équipe du laboratoire d'analyses qui est entrée en action sur tout le réseau local. Un groupe de citoyens résidant dans cette cité nous a contacté, ce jeudi, pour faire état d'« une odeur insupportable qui se dégage des robinets domestiques et reste obstinément collée aux mains durant de bons moments ». Et d'ajouter : « nous avons été avertis par la Seaco que cette eau est non potable et dangereuse pour la santé et nous ne l'utilisons que pour le lavage. Et encore ! Pour boire et pour les besoins de la cuisine, nous achetons l'eau potable des citernes ramenées des montagnes de Collo. C'est dire combien nous souffrons de cette situation qui dure depuis plusieurs semaines ».

Interrogés, des responsables de la direction générale de la Seaco nous ont orientés vers le responsable de la distribution et des réservoirs de la commune d'El-Khroub, en l'occurrence M. Chérifi Sofiane. Confirmant le phénomène, ce responsable nous a donné des explications en évitant de parler explicitement de cross-connexion. « Nous avons fait dernièrement un contrôle dans les conduites d'eau potable au niveau de deux sites de la cité en question et avons constaté que l'odeur de l'eau avait effectivement changé, comme l'ont déclaré les résidents », reconnait M. Cherifi. Ce qui a nécessité l'intervention de l'équipe du laboratoire d'analyse de l'entreprise qui a confirmé le phénomène. Aussi, a poursuivi notre interlocuteur, « nous avons alerté la population concernée en lui demandant de s'abstenir de consommer cette eau, et ce tout en lançant une opération de rinçage de tout le réseau local des conduites. Nous avons émis l'hypothèse d'une cross-connexion dans deux points où les citoyens ont bâti leurs demeures sur deux conduites d'eau potable et avons demandé d'intervenir pour déterrer les conduites et les examiner. Malheureusement, les propriétaires des bâtisses ont refusé catégoriquement l'idée de déterrer les conduites qui se trouvent sous leurs demeures ». « Dimanche prochain, a ajouté M. Cherifi, le laboratoire d'analyse va intervenir encore, mais la réouverture des vannes ne sera faite que sur autorisation expresse du laboratoire d'analyse après que celui-ci aura signalé que tout danger était écarté ».