Une dizaine de résolutions ont été adoptées par les participants à la troisième Conférence internationale sur «l'Emergence des systèmes d'innovation pour un développement industriel durable en Afrique», organisée les 27 et 28 novembre en cours, conjointement par l'Université Oran 2 «Mohammed Benahmed» et le réseau Africalis, a-t-on appris hier auprès du comité d'organisation. Selon le Professeur Abdelkader Djelfat, enseignant et chercheur à l'Université de Lille 1 et coordinateur de la Conférence, ces recommandations, au nombre de 11, sont à la fois d'ordre scientifique et institutionnelle. S'agissant du volet scientifique, les participants ont d'abord souligné «la nécessité d'inscrire des recherches dans le cadre des objectifs du millénaire pour le développement et notamment l'objectif n°9 qui est celui de promouvoir une industrialisation durable tirée par l'innovation et la science et la technologie d'une manière générale.» La nécessité de s'inspirer des modèles et outils appliqués actuellement dans les pays du Nord pour les adapter à nos réalités africaines, est également une nécessité à mettre en œuvre, affirme par ailleurs mon interlocuteur sans toutefois omettre de souligner la nécessité de prendre en compte dans cette démarche les spécificités africaines dans les domaines économique, politique, social et culturel. Pour cela, a-t-il expliqué, «il faudrait intensifier les études de terrain et impliquer toutes les partie-prenantes», tout en soulignant que «les modes d'émergence des dynamiques d'innovation doivent être examinés d'une manière approfondie.» Aussi, a-t-il ajouté, dans ce même chapitre relatif au volet scientifique, on a également mis l'accent sur «la nécessité que les ressources minières deviennent une locomotive pour une industrialisation accélérée et durable et notamment le secteur manufacturier».

Dans le volet institutionnel, Il importe de signaler d'abord la volonté des participants à créer une antenne du grand réseau panafricain Africalics à l'université d'Oran2 ainsi que le lancement des projets de recherche conjoints entre chercheurs algériens et chercheurs africains sur les questions d'innovation et de diversification industrielle. Il a été également convenu de lancer des publications spécifiques dédiées à ce domaine de l'innovation, pour combler le manque ressenti, sachant que quasiment toutes les revues sont au Nord.