Ils sont de
plus en plus nombreux ces Tunisiens à se rendre dans les villes algériennes,
ces deux dernières années. Si juste après la Révolution des Jasmins, des
Tunisiens habitant les villes et localités proches de la frontière algérienne
se limitaient à faire le plein de carburant, aujourd'hui ce sont des jeunes ou
des familles qui viennent passer quelques jours dans des villes algériennes. El
Tarf, Annaba, Guelma, Skikda, Sétif, El Eulma ou Tadjenanet pour le business et même El Hamiz
à Alger sont devenus leurs lieux de prédilection. En ce sens, des voitures
immatriculées en Tunisie sont visibles tous les jours et même des bus à partir
de la capitale Tunis organisent des voyages vers l'Algérie. D'après des
statistiques recueillies auprès des postes frontaliers d'Oum Théboul et El Ayoun, le nombre de
Tunisiens ayant traversé la frontière en 2017 a dépassé les 300.000 personnes.
Ce qui n'est pas rien mais qui pose avec acuité la problématique des
infrastructures d'hébergement comme les hôtels. Une aubaine à saisir.
Côté algérien,
les déplacements vers la Tunisie ne se limitent plus aux vacances d'été ou les
vacances d'hiver mais se font tous les jours et ce depuis la suppression de la
fameuse taxe des 30 dinars tunisiens. Le poste frontalier d'Oum Théboul qui ne désemplit pas.