Les habitants d'El-Guerrah, dans la commune de Ouled Rahmoune, n'en peuvent plus endurer, davantage, la situation qu'ils vivent, à cause de la pollution de Oued El-Gourzi qui passe par chez eux. «Notre problème n'est pas un problème de manque d'eau comme on le prétend depuis quelques semaines, nous ont-ils expliqué, hier, au téléphone. Il s'agit d'un problème d'environnement qui touche aussi bien la nature que les personnes». Et de se mettre à expliquer que l'Oued Boumerzoug qui passe par le village est complètement pollué par les eaux qui coulent en aval de la zone industrielle de Ain-M'lila, ville située dans la wilaya de Oum-El-Bouaghi. Dans cette ville, expliquent-ils, il y a une usine qui déverse ses rejets chimiques dans ce cours d'eau, notamment l'acide.

Et ces eaux polluées par ce produit chimique fortement nocif finissent dans leur village. Car, disent-ils, la sécheresse aidant, le courant d'eau est très faible et fait que les eaux en question stagnent en arrivant chez eux. Et quand arrive la nuit, ils sont obligés de humer l'odeur intenable de l'acide provenant de ces eaux qui stagnent. «C'est insupportable !», se sont-ils écriés.

Et d'expliquer, ensuite, qu'il y a deux ans, le président actuel de l'APC de Ouled Rahmoune leur avait bien promis que le problème serait réglé grâce à un projet qu'il allait lancer et qui serait pareil à celui fait à Constantine pour le calibrage de Oued Rhumel. «Mais voilà que maintenant le mandat va expirer et rien n'a été fait», ont déploré nos interlocuteurs.

Prenant à leur tour la parole, les habitants du quartier ?Communal' du même village, ont fait part d'un autre problème qui les préoccupe. «Nous résidons de l'autre côté de l'oued, nous ont-ils expliqué, eux aussi. Et nous communiquons avec El-Gourzi centre, grâce à un dallot de fortune que nous avons construits, nous-mêmes pour traverser les eaux. Ce moyen de fortune est utilisé, aussi par nos enfants qui sont scolarisés au village. Et nous vivons dans la crainte qu'il leur arrive un accident en cas débordement de l'oued à cause de fortes pluies qui se produiraient, en aval, à Ain M'lila, comme c'est souvent le cas en automne». Aussi, ils demandent la construction d'un petit pont pour enjamber l'oued et qui serait d'une hauteur plus sécurisante.

Contacté hier, le président de l'APC de Ouled Rahmoune nous a répondu qu'il ne pouvait pas nous répondre parce qu'il se trouvait à la Brigade de gendarmerie nationale de Ouled Rahmoune pour les besoins de l'enquête lancée le même jour, à propos de l'incendie, dans la nuit, de la Kasma FLN de Ouled Rahmoune.