Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Les habitants de Aïn El Turck dénoncent: Les marchands ambulants envahissent les espaces publics

par Rachid Boutlelis

  Le squat de la voie publique dans certains quartiers essaimés à travers la municipalité d'Aïn El Turck a pris des proportions démesurées et ce, avec toutes les contraintes et autres désagréments qui en découlent sur la cadre de vie des riverains. Cette transgression est plus particulièrement visible aux abords de l'entrée ouest de ladite municipalité, à hauteur du quartier Bensmir, communément appelé douar Naqous. Cette zone où des véhicules utilitaires déchargent sur les trottoirs des fruits et légumes notamment, semble avoir tendance à se transformer en un marché à ciel ouvert durant la journée, et une véritable décharge sauvage dès la tombée du soir où s'entassent un éventail de détritus et autres déchets abandonnés par les marchands ambulants contrevenants.    Ce déplorable état de fait n'est pas spécifique pour cette seule zone de la municipalité d'Aïn El Turck car la même infraction est répertoriée dans les abords immédiats du marché des fruits et légumes où l'informel a en toute vraisemblance imposé sa présence dans le paysage. Il importe de noter qu'une instruction, visant à l'éradication du squat illicite des trottoirs par des établissements de commerce, a été pourtant notifiée quelques moins auparavant par l'ex-wali d'Oran M. Zaâlane, et adressée aux responsables des quatre communes côtières que compte la contrée d'Aïn El Turck. Selon une source proche de la wilaya, il s'agit de procéder à une régularisation à travers une taxe autorisant toute activité commerciale qui nécessite une extension conformément aux normes. Cette taxe de concession est en fait destinée à renflouer les caisses des communes en vu de leur autofinancement. L'action vise plus particulièrement à assainir les paysages des zones stratégiques essaimées à travers les communes en question, transformées en territoire conquis par certains contrevenants, notamment dans le chef-lieu où cette transgression a pris des proportions démesurées et ce, à un tel point que même la voie publique a été squattée par un éventail d'activités commerciales. L'instruction du wali souligne que cette action vise à la récupération de grands espaces publics et l'assainissement des trottoirs des boulevards qui constituaient dans un passé encore vivace les lieux privilégiés des adeptes de la badauderie. Il y a lieu de rappeler dans cette même optique que des opérations de démantèlement d'auvents et d'évacuation de la voie publique, squattée par des établissements de commerce, ont été menées dans les communes de cette contrée par les éléments de la police de l'urbanisme, PUPE.

Des procès-verbaux ont été notifiés contre des contrevenants qui ont squatté les trottoirs. Des poursuites judiciaires ont été également engagées à l'encontre de ces commerçants, qui ont été destinataires au préalable de mises en demeure, signifiant un délai d'une durée limitée pour se conformer à la règlementation en vigueur dans le secteur du commerce.

La lutte contre l'informel, notamment le squat des trottoirs et les extensions illicites, qui obstruent la voie publique, devrait donc être relancée, à la faveur de l'instruction du wali, dans cette contrée où le phénomène a tendance à prendre des proportions démesurées plus particulièrement durant la saison estivale.