Des citoyens affiliés à la sécurité sociale, notamment dans le milieu des retraités, souffrant de maladies chroniques, signalent les difficultés qu'ils rencontrent pour faire les analyses médicales qui leur sont demandées par les médecins traitants.

Un groupe de retraités que nous avons rencontrés hier nous ont indiqué encore qu'ils vivent le calvaire depuis que les analyses médicales ne sont plus assurées par la CNAS de Constantine par manque de produits (réactifs). «Nous souffrons tous de maladies chroniques et nous sommes affiliés à la caisse de sécurité sociale de Constantine, commencent-ils, et depuis pratiquement le mois de Ramadan dernier nous n'arrivons plus à faire les analyses dans les agences Cnas parce que, parait-il, les laboratoires de la caisse sont paralysés par une rupture de stocks des produits. Et compte tenu de nos faibles moyens financiers, nous ne pouvons pas nous permettre de recourir, à chaque fois, aux cliniques privées dont on connaît le coût élevé des analyses qu'elles font». En effet, ces gens aux revenus modestes, dont la plupart ne survivent que grâce aux pensions de retraite qui leur sont versées chaque mois, nous ont affirmé qu'ils ont passé un été noir en matière de dépenses : ils ont dû faire face aux dépenses du Ramadan et de l'Aïd el-Fitr qui l'a suivi, celles générées par la rentrée scolaire, ensuite les dépenses de l'Aïd el-Adha. «Ce qui fait que nous avons été lessivés », ont-ils clamé. Le même problème touche également les affiliés à la sécurité sociale dont les plaintes se font entendre sur la place constantinoise.

Contacté hier, M. Nouara Hassan, le directeur de wilaya de la Cnas de Constantine, nous a expliqué que cette situation a été créée par la nouvelle procédure de commande des produits imposée à la caisse, procédure qui prend énormément de temps. «Auparavant, nous faisions un bon de commande et nous attendions la réception du produit. Or, maintenant nous devons passer par la consultation, l'évaluation des offres, la désignation provisoire de l'entreprise fournisseur, etc. Et ce sont autant d'étapes qu'il faut accomplir et qui prennent un temps fou. Mais je suis maintenant en mesure de rassurer les plaignants en leur disant que toutes ces procédures sont maintenant accomplies et le problème des analyses sera réglé dès la semaine prochaine», a assuré notre interlocuteur.