Depuis quelques jours, les prix du poisson ont connu une « petite » baisse. La sardine est proposée entre 150 et 400 dinars, le poisson blanc est négocié entre 1.200 et 3.000 dinars. Mais de l'avis des consommateurs cette baisse n'est pas très signifiante vu les prix exorbitants de ce produit.

Les professionnels du secteur expliquent cette situation par l'absence d'une « organisation effective » du métier de pêcheur et des vendeurs de détail passant par les distributeurs. Des mesures doivent être prises pour lutter contre ce phénomène, comme l'organisation des halles à marrée, dans les ports de pêche et la réalisation de grande surface de vente en gros. C'est la seule solution pour identifier tous les intervenants, et connaître la traçabilité du produit avant d'arriver au consommateur. Le projet du marché de gros du poisson annoncé, il y a quelques années et qui n'a pas encore vu le jour, peut fortement contribuer à l'organisation du secteur. Contacté M. Bousaada Kaddour , directeur du marché de gros d'El Kerma, a affirmé que des propositions et un dossier détaillé, sur le projet, ont été remis à l'ex wali.

Cette structure, qui sera dotée d'un étal pour poissons frais, d'un autre pour poissons vivants, des chambres froides une fabrique de glace, sera édifiée sur une superficie de plusieurs centaines de mètres carrés, a indiqué le même responsable , qui a ajouté que plusieurs opérateurs ont montré leur intérêt à ce projet qui sera réalisé selon les normes en vigueur.

Cette infrastructure, qui vise à développer la commercialisation de produits halieutiques et réguler le marché du poisson, dans la wilaya, comprendra plusieurs stands dédiés à la vente de poissons. Toutefois, aucune suite na été donné à ce projet. Les responsables en charge du secteur de la Pêche et des Ressources halieutiques, à Oran veulent rompre avec la courbe ascendante affichée sur les prix du poisson, en concentrant tous les produits de la mer en un seul et unique point de vente qui puisse répondre aux normes internationales, en la matière et qu'il soit mitoyen avec le marché de gros des fruits et légumes, à El Kerma.

Pour ce qui est de la production et le prix du poisson, la disponibilité de chaque espèce de poisson dépend des saisons. Par exemple, la sardine se fait très rare en hiver et ce n'est qu' partir du printemps que la production commence à augmenter. C'est pour ça qu'en hiver son prix augmente. «En cette période, il y a des jours où la production ne couvre même pas le prix du carburant. Une embarcation qui coûte dix milliards, ne produit même pas dix casiers», dira un pêcheur.

Il a , également, expliqué la flambée des prix par l'absence d'une « organisation effective » du métier de pêcheur et des vendeurs de détail, passant par les distributeurs. « Ce qui provoque la flambée des prix du poisson c'est la multiplication des intermédiaires, et ce n'est pas le simple pêcheur, qui est indiqué du doigt, à tort. La spéculation sur les quais est derrière la flambée des prix » dira-t-il.