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Un an après l'Accord d'Alger: L'OPEP tente d'amener la Libye et le Nigeria à réduire leur production

par M. Mehdi

  L'accord portant réduction de la production des Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), conclu le 28 septembre 2016, à Alger, et entériné un mois plus tard à Vienne, a bouclé une année. Qualifié d'«historique», l'Accord d'Alger marquait l'engagement des pays de l'OPEP de s'engager, dans un effort collectif, pour réduire leur production de l'ordre de 700.000 barils/jour, soit de passer à une production quotidienne comprise entre 32,5 à 33 millions barils/jour (mbj).

«La décision a réaffirmé l'engagement continu de l'OPEP envers des marchés stables, dans l'intérêt des producteurs et des consommateurs. Il s'agissait, également, d'un prélude à un processus de consultations approfondies entre l'OPEP et les pays producteurs de pétrole, non membres de l'OPEP, afin d'établir une plate-forme pour prendre des mesures proactives qui garantissent un marché du pétrole équilibré, sur une base durable», note un communiqué de l'OPEP, publié sur son site Internet, marquant le «1er anniversaire» de la 170ème réunion extraordinaire, tenue à Alger.

Cité dans le communiqué de l'Organisation, le secrétaire général de l'OPEP, Mohammad Sanusi Barkindo, a déclaré : «Un an après la réunion d'Alger, le travail du Secrétariat de l'OPEP a été transformé. Il n'a jamais été aussi occupé et exigeant, mais il ne fait aucun doute que tous les efforts ont valu la peine. Il existe des signes évidents que le marché se rééquilibre. Toutefois, ce n'est pas le moment de laisser tomber. Le Secrétariat et son personnel restent engagés à atteindre, pleinement, les buts et les objectifs de la «Déclaration de coopération». A noter que la «Déclaration de coopération» entre l'OPEP et les pays producteurs non membres de l'Organisation, du 10 décembre 2016, a également, enregistré l'engagement de 24 pays de «s'adapter à une (réduction) de production d'environ 1,8 mbj», pour une période de 6 mois, à compter du 1er janvier 2017, avant de prolonger pour une période supplémentaire de 9 mois, soit jusqu'à la fin de mars 2018.

Ainsi, depuis l'Accord d'Alger, suivi de la déclaration des pays OPEP et non-OPEP, le prix du baril de pétrole a enregistré une relative stabilité dans la fourchette des 52-54 dollars, alors qu'il était au dessous de 43 dollars avant le 28 septembre 2016. La 5e réunion du Comité ministériel conjoint de suivi OPEP et non OPEP (JMMC - créé à l'issue de la tenue de la Conférence ministérielle de l'OPEP, du 30 novembre 2016), qui s'est déroulée le 22 septembre dernier à Vienne, et à laquelle a pris part le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni, a enregistré la participation de l'Irak, de la Libye et du Nigéria qui «ont réaffirmé leur engagement à travailler en étroite collaboration avec d'autres pays producteurs participants pour assurer le succès de la Déclaration de coopération».

La réunion a permis de constater le «plus haut taux de conformité jamais atteint» par les pays producteurs de pétrole, «grâce aux ajustements volontaires de leur production, atteignant un niveau de 116%».

Les discussions «avancent bien», en particulier «avec les pays non-OPEP», affirme une source algérienne présente à la réunion du JMMC dont les participants ont affirmé «l'engagement résolu des pays producteurs participants à coopérer au rééquilibrage du marché». Ce qui laisse espérer que lors de la prochaine réunion du JMMC, qui se tiendra à Vienne le 29 novembre 2017, les pays exportateurs de pétrole s'entendront sur une extension de l'accord de réduction de production, au-delà de mars prochain et, surtout, d'amener la Libye et le Nigeria à un quota de réduction «même symbolique».