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Enlèvements d'enfants: Le système de gestion informatique d'alertes bientôt

par R. N.

Récemment mis en place par le ministère de la Justice, le système de gestion informatique d'alertes contre le phénomène des enlèvements d'enfants «sera bientôt opérationnel au profit de tous les procureurs de la République», a annoncé hier le sous-directeur des systèmes informatiques au ministère de la Justice, Athmane Ould-Ali, en marge du séminaire sur l'e-justice, co-organisé par le ministère de la Justice et la délégation de l'Union européenne (UE) en Algérie. Une application permettra aux procureurs de la République, dès le signalement d'un cas d'enlèvement d'enfant, de communiquer l'information au niveau central (ministère) pour être ensuite largement divulguée à travers les médias. Selon M. Ould-Ali, l'application est déjà prête et sera fonctionnelle une fois réglés quelques détails techniques. «Contrairement à ce qui se faisait jusque-là, ce système permettra une gestion plus rapide et plus sécurisée des affaires de rapt d'enfants, puisque le procureur jugera d'abord de l'intérêt et de l'efficacité ou non de rendre public chaque cas, et ce dans le souci de préserver la vie de l'otage», a-t-il expliqué. «Ce ne sera plus le journaliste qui diffusera l'information au risque de mettre la vie de l'enfant enlevé en danger, comme cela s'est déjà produit par le passé. L'enfant peut être tué dès que les parents s'empressent de divulguer l'affaire en saisissant les médias», a-t-il ajouté.

La mise en place de ce système informatique par le ministère de la Justice a été impulsée il y a quelques mois par le gouvernement dans le souci de combattre le rapt d'enfants, suite de la multiplication des cas enregistrés au niveau national.

Dans son intervention lors du séminaire sur l'e-justice, le même responsable a mis en avant les avancées réalisées par le département de la Justice pour mettre en place une gestion informatisée. «Il en est de même pour l'introduction de la nouvelle technique de signature et de légalisation ainsi que du système de gestion des documents judiciaires (SGDJ)», a-t-il poursuivi, se félicitant de «l'impact positif de la généralisation progressive de la e-justice».

«Les hautes autorités, à leur tête le président de la République, ont mis la réforme et la modernisation de la justice au cœur de leurs préoccupations», a déclaré de son côté le directeur général du Centre de recherches juridiques et judiciaires, Ahmed Chafai. Parmi les objectifs fondamentaux de cette réforme, a-t-il détaillé, la facilitation de l'accès à la justice, la célérité et l'efficacité dans le traitement des affaires, ainsi que l'amélioration du service public.