Ce qui s'est passé samedi dernier à Bologhine n'honore nullement les dirigeants de l'ES Sétif et du MC Alger. L'altercation entre les présidents des deux clubs, Hacen Hamar (ESS) et Kamel Kaci-Saïd n'augure rien de bon pour le football algérien. Bien que le match se soit déroulé à huis clos, des incidents ont été signalés notamment le comportement de Hamar qui est allé protester contre l'arbitre de la rencontre avant que Kaci-Saïd n'intervienne.

Rien ne justifie ces incidents qui se sont produits lors de la deuxième journée du championnat de Ligue1. Pis encore, il s'agit d'un match ayant opposé le champion en titre et son dauphin qui est aussi finaliste de la coupe d'Algérie. Il est vrai que c'est Hamar qui a déclenché ces incidents, mais le comportement des deux présidents confirme que ce sont les dirigeants de football qui attisent la violence dans les stades.    Les matches entre le Mouloudia et l'Entente sont marqués, ces dernières années, par des incidents graves.

On avait alors accusé le gardien de but Fawzi Chaouchi puis l'ancien président du Mouloudia, Omar Ghrib d'avoir eu des comportements incitant à la violence. Mais force est de constater qu'il ne s'agit pas d'un problème de personne.

Il s'agit de dirigeants qui ne semblent pas être à la hauteur de leur mission, celle d'éducateur. Samedi dernier, l'altercation entre Hamar et Kaci-Saïd aurait pu avoir des conséquences graves si le match ne s'était pas déroulé à huis clos. Cette altercation aurait pu influer sur le comportement des supporters, lesquels pouvaient facilement envahir le terrain et lyncher les joueurs et dirigeants sétifiens.

Ces incidents risquent encore de se reproduire lors d'autres rencontres du championnat, sachant que la FAF et la LFP ont toujours reproché aux commissaires aux matches et les arbitres de ne rien signaler dans leurs rapports.