Après une accalmie qui a duré quelques semaines, revoilà que la mercuriale reprend une nouvelle envolée.

Aucun légume n'y a échappé, a-t-on constaté. La pomme de terre est cédée, presque dans tous les marchés, à 50 dinars, contre 35 et 40 dinars il y a quelques jours. La laitue a vu son prix atteindre 170 dinars hier matin au marché de Mimosas et même 200 dinars du côté de Saint-Rémy, dimanche en fin d'après-midi. Le prix des carottes oscille entre 60 dinars et 90 dinars, selon la fraîcheur et la qualité qui laisse souvent à désirer. La courgette n'arrive plus à trouver preneur car elle coûte actuellement 160 dinars. La tomate coûte entre 50 et 70 dinars pour celle destinée à la table et entre 15 et 25 dinars pour la tomate industrielle dont plus aucune usine de transformation de produits agroalimentaires n'en veut, à cause d'une production qui a dépassé toutes les attentes. Les haricots verts étaient proposés à 170 dinars, hier matin au marché de Mimosas. Cette hausse des prix est justifiée selon les vendeurs par la vague de chaleur qui touche la région en particulier et le pays en général.        

«Depuis le début de cette vague de chaleur, une perte considérable a été enregistrée. Le maraîcher attend désespérément quelques gouttes de pluie», ajoutent-ils. Un jeune revendeur installé à Saint-Rémy a déclaré que la chaleur leur fait perdre beaucoup de produits fragiles tels que la salade verte et bien sûr les tomates ou les haricots verts ou rouges. Alors, ils se tournent vers la solution de facilité qui est la compensation des pertes par un relèvement de prix au lieu de s'équiper de moyens de transport ou de stockage frigorifique.

Pour un autre marchand qui se dit ancien dans le métier, «la chaleur nous fait aussi perdre du poids à cause de l'évaporation de l'eau que contiennent les légumes».

Ce dernier ajoute qu'entre l'achat et la vente du produit, on trouve une différence de poids qui selon son raisonnement doit être supportée par le client. Pour ce qui est du poisson et viande, on constate que le prix de la sardine a connu une petite baisse.

Le kilo est cédé entre 250 et 400 dinars, tandis que le poisson blanc tangue entre 1.000 DA et 2.400 DA, selon l'espèce. Quant aux crevettes, elles affichent un prix arrogant allant jusqu'à 3.500 DA/kg. La viande blanche semble prendre des ailes avec 350 DA/kg pour le poulet entier et 400 dinars au détail. Cependant, le prix de la viande rouge ne connaît aucun changement. «L'agneau à 1.500 DA/kg, et la viande bovine entre 800 et 1.200 le kilo, en fonction des parties».