La nouvelle relative à
l'agression, à l'arme blanche, dont a été victime Salem Laoufi,
l'entraîneur de l'ASMO, a ébranlé le milieu sportif. Selon nos informations, le
coach asémiste, qui s'apprêtait à entrer au stade
Habib Bouakeul avec son adjoint Hadj Merine et le responsable de la section, Larbi Oumamar, a été agressé par deux personnes, nous a-t-on dit.
L'entraîneur oranais a reçu des coups de couteau à la grande stupéfaction des
joueurs et quelques présents ayant assisté à la scène. En dépit des risques
encourus, des joueurs ont tenté d'intervenir pour protéger leur coach, mais les
agresseurs ont aspergé les joueurs de gaz lacrymogène, comme l'a tenu à le
souligner Larbi Oumamar. Souffrant de quelques
blessures avec des plaies ouvertes au niveau rénal, la cuisse et le bas du
pied, Laoufi a été évacué en urgence à l'hôpital pour
y recevoir les soins appropriés et a été gardé en observation, en présence du
DJS et des responsables du club, El Morro Mohamed, Merouane Baghor, Mohamed Saâdoun et d'autres membres. Selon la direction du club et
Larbi Oumamar, cet incident a un rapport direct avec
l'altercation qui a eu lieu entre le coach et le directeur du stade, le matin,
à propos du créneau horaire d'entraînement. On accuse pour ainsi dire Mourad Bouhafsi d'être, en relation directe avec cette agression.
Contacté par nos soins, le responsable du stade Bouakeul
se trouvait hier matin, à l'hôpital. « Je suis aux urgences pour passer une
visite médicale car, moi aussi, j'ai été agressé et insulté par ces deux
personnes », dira-t-il avant de confirmer qu'il a été entendu par les services
de sécurité. Aux dernières nouvelles, nous avons appris, hier, que des joueurs,
présents à cette scène incroyable, ont apporté leurs témoignages pour les besoins
de l'enquête. Selon une source proche du club, Salem Laoufi
a été transféré, hier, dans une clinique privée. Aux services de communication
de la Sûreté de wilaya, aucune information n'a filtré pour des raisons
spécifiques à l'enquête, nous a-t-on dit.
En tout cas, cet incident doit interpeller les
autorités concernées quant à la sécurité dans les stades. Ce fait marquant, le
premier du genres nous renseigne un peu plus quant au
phénomène de la violence qui figure, toujours, dans l'agenda du football algérien.