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JS Kabylie - Rahmouni et Moussouni limogés: Hannachi ne déroge pas à la règle

par M. A.

Le président de la JSK Mohand Chérif Hannachi a confirmé ses talents de grand consommateur d'entraîneurs. Car une fois de plus, et ce n'est point une surprise, il n'a pas dérogé à la règle en limogeant le tandem Rahmouni - Moussouni au grand dam des amoureux du club le plus titré d'Algérie, qui risque de vivre un été mouvementé, alors que ces derniers venaient de boucler le premier stage d'intersaison à Tikjda. Cette fois-ci, Mohand Chérif Hannachi a poussé le bouchon trop loin en résiliant les contrats des deux enfants du club qui ont répondu à l'appel du cœur en prenant à mi-parcours les destinées d'un club dont les jours étaient comptés en Ligue 1 pour l'y maintenir au prix de grands efforts. Pour tous les observateurs qui suivent de près l'actualité du club phare de la Kabylie, les contours de ce scénario tant redouté par les fans des « Vert et Jaune » se dessinèrent sitôt le match terminé de la dernière journée au 20 Août 55 à Alger de la précédente saison, où dans une déclaration à la presse concernant l'avenir du staff technique, Hannachi au lieu de remercier les deux entraîneurs, étonna tout le monde en soulignant qu'il fallait renforcer la barre technique par un grand entraîneur. Réponse immédiate du tandem Rahmouni -Moussouni : « Pas question de seconder un autre technicien d'autant que nous avons prouvé nos capacités ». Harcelé dans les réseaux sociaux, le président de la JSK pour calmer les esprits reviendra sur sa décision en soulignant qu'il associera les supporters à propos de l'avenir de la barre technique. Hannachi, qui pilota comme à son habitude l'opération recrutement, renouvellera sa confiance au tandem Rahmouni - Moussouni, de retour de La Mecque après une omra. Ces derniers, loin de se douter des desseins mesquins de Hannachi, apprirent par les proches de ce dernier la triste nouvelle de ce limogeage qui a terni l'image du club et qui risque d'avoir des répercussions négatives sur son avenir. Le président Hannachi pour dégager sa responsabilité affirme que c'est une décision collégiale et que cette rupture s'est faite à l'amiable. Sollicités, Mourad Rahmouni et son adjoint Faouzi Moussouni n'ont pas manqué de tirer à boulets rouges sur Hannachi. «Nous sommes stupéfaits par cette décision lâche qui intervient au moment où nous avons assuré le premier stage d'intersaison effectué à Tikjda. Le président Mohand Chérif Hannachi n'a même pas eu le courage de nous appeler pour nous informer de cette décision. Pour notre part, on ne va pas se laisser faire, nous refusons de résilier notre contrat à l'amiable sauf s'il nous payera les 14 derniers mois du contrat», a indiqué à l'APS Moussouni. Rahmouni et Moussouni avaient déjà fait leurs preuves au MO Béjaïa puis au MC Saïda. Remonté par ce limogeage injustifié, Moussouni crie son ras-le-bol. « Nous avons été sollicités par Hannachi alors que le club était sérieusement menacé par la relégation, nous avons dit oui sans la moindre hésitation en résiliant notre contrat avec le MCS. C'était un devoir pour nous mais, aujourd'hui, nous avons été trahis par cette personne qui doit quitter le club » ajoutera-t-il à l'APS. Pourquoi Hannachi a-t-il attendu tout ce temps pour prendre cette décision ? Il est clair que Kamel Mouassa, libre de tout engagement après son départ du MCA, était la solution idoine pour le rusé Hannachi qui doutait toujours des capacités du tandem Rahmouni - Moussouni qui sera sacrifié sur l'autel de la démesure. Kamel Mouassa, qui porte la JSK dans son cœur, arrivera certainement en pompier pour éteindre le feu qui risque de se propager dans la maison kabyle, notamment après que Adel Amrouche eut décliné l'offre en soutien au tandem Rahmouni - Moussouni. Mais dans les milieux sportifs de la JSK, l'été risque d'être très chaud et Hannachi, qui s'est donné un peu de répit, est pris dans son propre piège en signant sans doute son arrêt de mort.