Selon le chef de la daïra de Constantine,
1.300 recours des demandeurs de logements, déposés à ses services depuis
l'année 2011, attendent d'être étudiés et tranchés. Malheureusement, cette
éventualité ne peut intervenir qu'une fois le programme de distribution de
logements aux 1.336 familles de la daïra de Constantine soit entièrement achevé
et que les habitations précaires y correspondant soient détruites. L'opération
lancée hier matin a touché 77 familles de la cité Meskine
qui ont bénéficié de logements neufs à l'unité de voisinage n°20 de Ali-Mendjeli. Mais dans ce site
précaire, les autorités locales se sont trouvées devant une situation
singulière de résidents dont le nombre augmente d'année en année malgré les
opérations de relogement qui l'ont touché. Face à ce phénomène, M. Bachir Kafi, le chef de la daïra, a déclaré : «Nous nous trouvons
aujourd'hui devant une situation très complexe, pour ne pas dire difficile à
maîtriser. Car, a-t-il expliqué, au nombre restreint de familles de la cité Meskine qui n'ont pas été évacuées au cours du relogement
de 2013 qui avait touché cette cité, il y aurait entre 100 et 150 familles qui
sont venues s'ajouter. Face à cette situation, nous avons été amenés à adopter
une position de réserve et attendons de clarifier la situation, en veillant
surtout à ne léser personne». Mais cette situation pose un dilemme aux
opérateurs car, selon le chef de la daira, les
baraques sont accolées les unes aux autres et il est pratiquement impossible de
détruire l'une sans toucher à l'autre. D'autre part, il est impératif que
l'habitat de chaque famille évacuée soit détruit sur-le-champ.
Le chef de la daïra a profité aussi de
l'occasion pour s'exprimer sur le programme de relogement de 1.336 familles de
la daira de Constantine qui résident dans les sites
précaires (bidonvilles) et répondre aux questions des médias. Il a été amené
ainsi à révéler qu'il y a de fortes probabilités que le calendrier de
distribution du programme de relogement dans la daira
de Constantine, qui a été lancé au début de ce mois de juillet, connaisse de
légers retards, compte tenu du fait que la situation géographique de certains
sites ne facilite pas la destruction des baraques une fois évacuées. Il citera
dans ce cas la rue des Maquisards et la cité des Mûriers. En ce qui concerne le
quota de 2.920 logements sociaux qui restent à distribuer à l'échelle de la
wilaya, le chef de la daira s'est montré rassurant en
affirmant que ces logements seront distribués dans les délais fixés,
c'est-à-dire fin 2017 début 2018. «Ces logements sont en voie de finition. La
priorité sera donnée aux demandeurs qui sont en possession de décisions
d'affectation», a précisé M. Kafi.