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Constantine - Rue des Maquisards: Des habitants dénoncent leur exclusion du relogement

par A. El Abci

  Les habitants de la rue des Maquisards sont revenus à la charge en organisant, hier, un sit-in devant la daïra après avoir tenu d'autres devant le cabinet du wali, notamment. Ils protestent contre le fait que leur cas soit traité différemment de ceux des cités concernées par le relogement jusqu'à présent.

Selon leur représentant, M. Salah, «nous ne comprenons pas pourquoi on nous traite de manière aussi injuste et à la limite du mépris et de la hogra». «Nous devions initialement être transférés le 20 de ce mois de juillet, à l'UV 20 de Ali-Mendjeli, pour occuper des appartements qui nous attendent, dont nous avons les pré-affectations avec désignation de l'étage etc., et dont nous avons payé les cautionnements l'OPGI. Mais contre toute attente voilà qu'on nous déclare maintenant que seules 32 familles sur les 199 de la rue des Maquisards seront concernées par le relogement qui, après avoir été décalé, aura lieu après demain, mercredi. Pendant que les 157 autres doivent encore attendre, pour des considérations dues à des difficultés de démolition des habitations, opération qui doit impérativement suivre juste après le déménagement des habitants. On nous a parlé de nécessité d'études supplémentaires pour trouver une solution, ou nous a orientés vers les autres formules, le logement social, le LPA etc.»,dira-t-il. «Ce n'est pas normal qu'un tel sort nous ait été réservé, car nous vivons d'énormes difficultés sur le plan social, en plus du fait que nous sommes complètement absorbés par ces problèmes de relogement. A présent, on nous dit que finalement ce n'est pas aussi grave que ça. Nous ne comprenons rien à ces retournements de situation, que nous dénonçons d'ailleurs parce que nous vivons et ressentons cela comme un mépris caractérisé. Beaucoup d'entre-nous sont très abattus et menacent, au cas où il n'y a pas de perspective, d'une solution satisfaisante pour tous, d'occuper de force nos appartements puisque nous avons les étages et les numéros», dira encore notre interlocuteur.

Contactés de nouveaux dans l'après-midi, les protestataires attendaient toujours le chef de daïra, occupé à superviser le transfert de familles de la cité Meskine vers Ali-Mendjeli.