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La prochaine tripartite à Ghardaïa: Tebboune prédit une rentrée sociale «sans problèmes»

par Yazid Alilat

La prochaine réunion de la Tripartite (Gouvernement-UGTA-Patronat) se tiendra, le 23 septembre prochain, dans la ville de Ghardaïa, a annoncé le Premier ministre Abdelmadjid Tebboune, à l'issue des travaux préparatoires, tenus à huis-clos au Palais du gouvernement, hier dimanche. Le Premier ministre a, également, indiqué que l'ordre du jour de cette Tripartite devra être défini «avant la fin août». «Nous invitons toutes les parties prenantes, à la prochaine Tripartite de soumettre leurs propositions, au cours du mois d'août, sur l'ordre du jour et les questions qui devraient être évoquées, lors de la prochaine réunion de la Tripartite. On doit trancher sur cette question et arrêter l'ordre du jour, avant la fin août», a-t-il dit. La prochaine Tripartite devra traiter «obligatoirement», les bilans des actions engagées auparavant, pour évaluation, ainsi que «l'actualité économique et les futures actions à entreprendre, de part et d'autre, pour une nouvelle démarche économique», a-t-il insisté.

Sur le choix de Ghardaïa, pour abriter cette prochaine réunion des partenaires sociaux, après celle du mois de mars dernier, à Annaba, M. Tebboune a relevé que le choix de cette région est «judicieux», car «c'est une région du Sud qui dispose d'investisseurs, qui sont «nombreux» et «très honnêtes». «Donc Ghardaïa mérite des encouragements, d'autant plus qu'il s'agit d'une zone «qu'on devrait revoir», dans le cadre de l'aménagement du territoire, a-t-il estimé, avant de relever qu «entre Ghardaïa, El Menea et Laghouat, c'est à Ghardaïa qu'on peut recentrer le développement économique de la région, car il y a de l'espace, de l'eau et beaucoup d'autres atouts. C'est pourquoi, elle sera revue, dans le plan de l'aménagement du territoire», a-t-il expliqué.

Le Premier ministre a, également, tenu à rassurer ses partenaires socio-économiques sur la volonté du gouvernement de travailler avec eux, sur tous les dossiers, et pour mieux répondre aux exigences sociales et économiques du moment. Et, en même temps, s'assurer la paix sociale, vitale pour l'achèvement des nombreux projets, en cours de réalisation. «La rentrée sociale, a-t-il ainsi souligné, contrairement à ce que disent certains, sera correcte, calme et sans problèmes». «Des gens tentent de noircir la situation financière du pays, à des Algériens, alors que l'Etat n'a pas recouru à l'endettement et que les projets sont, toujours en cours de réalisation, notamment ceux de l'Enseignement, la Santé, le Logement, ainsi que la prise en charge sociale qui sont intouchables», a-t-il déclaré. Il a, aussi, délivré un geste rassurant et fort, autant au Patronat qu'à l'UGTA, mettant fin à la crise qui couvait, depuis quelques semaines. «Le Patronat constitue pour le gouvernement un partenaire indissociable dans la croissance économique», a-t-il affirmé, avant de saluer le rôle «stabilisateur» que joue l'UGTA au sein du monde de travail. Le Premier ministre, dans la foulée, a rendu également hommage, aux entreprises publiques et privées pour «les efforts consentis, en vue de créer de la richesse». «Seule l'entreprise est en mesure de générer cette richesse», estime-t-il. Il a, également, rappelé que l'Economie nationale «a pu résister ,malgré la chute des recettes pétrolières», alors que «la souveraineté de l'Algérie, qui est totale, ne peut être hypothéquée par quoi que ce soit». De son côté, le SG de la Centrale syndicale UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, a affirmé, dans une déclaration à la presse, que «l'accélération du processus de transformation et de reconfiguration de l'Economie du pays sera au centre de la prochaine Tripartite.» «Nous venons d'avoir avec le Premier ministre, une rencontre riche et fructueuse», a-t-il souligné, avant d'ajouter que «la réunion était riche du fait qu'elle nous a permis de faire un large tour d'horizon, avec nos partenaires du Pacte national économique et social de croissance, sur les pas importants accomplis et les étapes franchies, depuis sa signature (en 2014), et ce, dans la voie de la construction d'une Economie nationale prospère ?.». Le SG de l'UGTA a précisé que cette réunion a été fructueuse «par les contours qu'elle nous a permis d'esquisser pour accélérer le processus de transformation et de reconfiguration économique nationale, ce qui sera, d'ailleurs, au centre de la prochaine réunion de la Tripartite». Pour répondre à certaines questions sur le climat dans lequel s'est déroulée cette rencontre après le «clash» entre le Premier ministre et le président du FCE, qui avait été prié de sortir d'une cérémonie présidée par Tebboune, Sidi Saïd a dit que «tout cela s'est déroulé dans l'entente cordiale et la cohésion de l'ensemble des partenaires du Pacte national économique et social de croissance.» Selon lui, la prochaine Tripartite doit «donner un saut qualitatif à l'Economie nationale». «Il y a l'engagement, a-t-il dit, du Premier ministre et celui de tous les partenaires sociaux, y compris l'UGTA, qui va, encore, s'atteler davantage à conforter cette stabilité qui est le moteur du développement économique et social». Le Pacte national économique et social de croissance avait été signé, lors des travaux de la Tripartite, tenue en février 2014, à Alger. Ce Pacte s'est donné pour objectifs l'accélération du processus des réformes économiques, le développement industriel, l'amélioration du climat des affaires, le système de santé et de la protection sociale, l`accès au travail et l`amélioration du pouvoir d`achat, ainsi que la sécurité énergétique et l`adéquation du système de formation avec les besoins de l`entreprise. Ses signataires sont le Gouvernement, l'UGTA, la Confédération générale des Entreprises algériennes (CGEA), le Forum des chefs d'entreprises (FCE), l'Union nationale des Entrepreneurs publics (UNEP), la Confédération nationale du Patronat algérien (CNPA), la Confédération des Industriels et des Producteurs algériens (CIPA), la Confédération algérienne du Patronat (CAP), I'Union nationale des Investisseurs (UNI), la Confédération générale du Patronat-BTPH (CGP-BTPH) et l'Assemblée générale des Entrepreneurs algériens (AGEA).