Comme chaque saison à pareille
époque, l'Entente Collo se trouve toujours en hibernation. Aussi, comme il nous
a été impossible de joindre le président Boussis, en
dépit des nombreuses tentatives effectuées, nous nous sommes rabattus sur des
supporters colliotes qui nous avaient contacté la
saison écoulée, de vieux fans bien entendu, qui placent l'intérêt du club
au-dessus de toutes considérations personnelles. En prenant langue avec eux,
ils nous ont confirmé cette situation de statu quo, tout en critiquant la
direction du club. « On dirait que le président de l'EC attend la providence ou
bien le Messie pour lui venir en aide. Le président doit pourtant se départir
de cette position d'attente et se débrouiller pour réunir les conditions de
départ afin de lancer les préparatifs de l'intersaison, avant qu'il ne soit
trop tard ! » ont-ils dit, en ajoutant qu'ils
craignent sérieusement un remake de la saison écoulée où l'EC était passée à
côté de son sujet en échappant de justesse à la relégation. Et de critiquer la
dernière opération lancée par la direction du club consistant à demander le
renouvellement des droits d'adhésion des membres de l'assemblée générale, en
exigeant d'eux de s'acquitter chacun de la somme de 3.000 dinars, tout en
fixant la date butoir au mardi 25 juillet. « Nous pensons que l'urgence n'est
pas là », ont considéré les supporters, ajoutant qu'au moment où la majorité
des clubs sont bien lancés dans la préparation de l'intersaison, à Collo, on
mise sur l'argent des membres de l'assemblée générale pour démarrer. « On est
responsable ou on ne l'est pas ? » se sont interrogés nos interlocuteurs, en
estimant qu'il faut trouver autre chose pour sortir de cette crise financière
endémique dans laquelle est plongé le club et qui a toujours constitué un frein
pour son développement, ne lui laissant pour unique ambition, chaque début de
saison, que de jouer le maintien. A notre avis, il faut d'abord mettre la
machine sur les rails et la faire démarrer, ensuite, demander l'aide des uns et
des autres », ont conclu nos interlocuteurs.