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Constantine - Alimentation en eau potable: Des réserves suffisantes, mais?

par A.El Abci

Il y a nécessité d'éviter toute forme de gaspillage de l'eau, malgré le fait que les réserves d'eau au niveau de la wilaya soient suffisantes pour près de trois années et ce, pour ne pas se retrouver dans une crise d'alimentation en ce liquide vital, à l'instar de plusieurs wilayas, dont notamment Sétif, Tébessa et Khenchela. C'est ce qu'a déclaré un responsable de la direction de l'hydraulique de Constantine, M. Bouras, hier lors d'une émission de la radio régionale, consacrée à la sensibilisation des auditeurs sur l'impératif d'une bonne utilisation de ce liquide vital, l'eau, qui est disponible aujourd'hui et qu'il faut préserver. Et d'insister sur son bon usage, en bannissant tout gaspillage et pour ne pas vivre dans l'avenir, le scénario de crise et de privation des wilayas voisines. Indiquant à titre illustratif, l'exemple du phénomène de manque de précipitations, qui a été le lot de la wilaya cette année et qui peut se répéter, d'où la nécessité de préserver ce précieux liquide, dira-t-il. Concernant les fuites d'eau que les citoyens constatent un peu partout à travers la ville et signalent, estimant qu'il s'agit là aussi de gaspillage, le représentant de la Seaco, M. Benraïs, présent à l'émission, fera observer que la raison principale de ces fuites est l'état très vétuste des canalisations du réseau. Mais aussi à des agressions sur le réseau par des tiers (entreprises et particuliers), au cours de travaux et qui causent par la même des dommages aux conduites, qui parfois sont de grand diamètre. Bien sûr, notera-t-il, cela ne va pas sans préjudice pour la société ni sans gros impact sur le client consommateur, qui se retrouve sans eau et un robinet à sec durant plusieurs jours. « Pour y faire face, nous avons un programme de réhabilitation des conduites défectueuses et des équipes techniques, qui font pratiquement la police des eaux en sillonnant les différents quartiers pour repérer les fuites », dira-t-il. Seulement, le responsable de la Seaco n'a pas convaincu les auditeurs, qui étaient à l'écoute et qui dans leurs interventions à l'émission ont relevé une contradiction entre ce qu'ils ont entendu et ce qu'ils vivent au quotidien. Ainsi et pour un auditeur de la cité de « Naadja Essaghira » de Boussouf, une fuite existe depuis deux mois, les robinets sont à sec et les factures sont salées. Un autre de Ali Mendjeli UV 17, déclare qu'il avait de l'eau 24h/24 mais que depuis trois mois, c'est devenu un jour sur deux, alors qu'une auditrice de la cité du 1er-Novembre près d'El M'ridj a fait savoir que depuis l'an 2000, ils n'ont pas d'eau et s'alimentent à partir des citernes et de bouteilles d'eau minérale.